L’Algérie participera aux olympiades du théâtre de Budapest (Hongrie) prévus en juin 2023 par un mégaprojet ressourcé et remonté au fin fond du patrimoine algérien, a annoncé jeudi le dramaturge Omar Fetmouche.
Cette « performance théâtrale de haut niveau artistique qui va se ressourcer à l’intérieur du patrimoine ancien en Algérie peut être jusqu’au néolithique pour mettre en valeur cette existence depuis des millénaires. Pour cela il faut « questionner » les parois de pierres et des rochers au niveau du Tassili Najjer pour comprendre que le cérémonial d’anciens gens qui ont existé en Afrique du Nord dans cet univers esthético-amazigh artistique », a tenu à expliquer l’ancien directeur du théâtre régional de Béjaia. Omar Fetmouche s’exprimait à l’occasion de son présence au forum de la radio locale de Tizi Ouzou. Abordant à l’occasion la thématique du théâtre d’expression amazigh, le dramaturge algérien a déploré la régression en matière de production théâtrale durant ces dernières années mettant en cause « la boite noire » allusion faite aux structures du théâtre qui se sont accaparées de cette activité au détriment des associations et des troupes qui activaient auparavant pour le développement du 4ème art. Omar Fetmouche a estimé qu’ « un grain d’artiste née dans une association peut donner des résultats extraordinaire alors qu’il est fondamental que le mouvement associatif s’accapare de cette activité dans les villages ». Pour lui « il faut faire éclater ces espaces et aller à la rencontre du public sinon le théâtre va mourir à l’intérieur de ces salles ». Pour l’enseignante-chercheuse universitaire dans les études théâtrales Mme Souad Kedri a plaidé en faveur de l’’enseignement du théâtre à l’école afin de le promouvoir. Elle a ainsi soutenu que le théâtre doit être « une discipline à enseigner » dans les établissements scolaires afin d’inculquer la culture du théâtre chez les écoliers pour les inciter à faire l’activité ou encore devenir son public. Pour elle il faut aussi « enseigner le théâtre, qui n’est pas seulement un spectacle mais un genre littéraire, à l’université au même titre que le roman, la poésie et les autres matières ». Omar Fetmouche est longuement revenu sur l’historique du théâtre algérien en général en soutenant que « le théâtre d’expression amazigh demeure celui qui a plus d’ampleur en Algérie ». Des hommes du théâtre présents au forum notamment Lyes Mokrab, Samy Allam et le directeur du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou Hocine Haddou ont tour à tour pris la parole pour évoquer la situation de cet art et formuler des propositions susceptibles de le relancer.
Hamid Messir