«Environ cinquante et un mille locaux commerciaux, attribués par l’Etat aux personnes aux besoins spécifiques et autre citoyens, ne sont pas exploités», a indiqué, hier, le directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, ajoutant qu’un plan est en cours de préparation pour leur mise en exploitation prochaine par d’autres parties.
Par Thinhinene Khouchi
«Sur un total de 121 000 recensés, environ 51 000 locaux commerciaux (dits les locaux de l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika) sont actuellement inexploités pour des raisons inconnues», a indiqué le directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Kolli, lors de son passage à la Radio nationale. En effet, il a expliqué qu’à la demande des autorités suprêmes du pays de dénombrer les magasins connus dans les municipalités sous le nom de «président de la République», «on a trouvé qu’un bon nombre de locaux commerciaux ont le rideau baissé et ne sont pas exploités par leurs bénéficiaires». Il a assuré qu’un plan est en cours de préparation pour la réhabilitation et la mise en exploitation prochaine de ces locaux, en faveur d’autres secteurs. Le même responsable a révélé qu’un total de 632 marchés, entièrement habilités, ne sont toujours pas entrés en service à ce jour. Kolli a fait savoir que des commissions d’enquête instaurées pour faire la lumière sur ce dossier ont conclu à la nécessaire intervention des walis pour débloquer la situation et relancer l’activité dans ces infrastructures. D’autre part, l’invité de la Chaîne 1 a souligné les bons résultats du suivi sur le terrain des services du ministère du Commerce pour l’activité parallèle et les mesures optimales pour assurer un financement stable et permanent du marché, insistant sur l’intégration de 31 000 commerçants informels dans l’activité officielle et la création de 40 codes d’activité pour l’activité de commerce mobile sans conditions ni bureaucratie administrative. Il a souligné que plus de 2 000 nouveaux registres du commerce ont été enregistrés en 2020 dans ce domaine. D’autre part, le porte-parole a révélé qu’il y a eu plus de 785 000 interventions d’agents de contrôle et de répression de la fraude au cours de l’année écoulée, aboutissant à l’inspection de plus de 55 000 violations qui ont conduit à des poursuites judiciaires en raison d’abus liés, comme il l’a expliqué, au non-respect des mesures de prévention contre la pandémie de coronavirus. Il a souligné que cette violation sera encadrée du côté organisationnel par des décisions ministérielles conjointes, qui lieront plus tard toutes les unités de production de denrées alimentaires et même les petits commerçants. En outre, interrogé sur la hausse des prix qui touche, depuis le début de l’année en cours, plusieurs produits alimentaires et autres, le directeur général de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce a attribué cette hausse des prix sur le marché national «à l’augmentation de leurs coûts à
l’étranger, à l’augmentation des tarifs de transport et de fret et à la dépréciation du dinar par rapport au dollar».
T. K.