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jeudi 18 avril 2024

Le conseil d’ami des démocrates aux républicains

C’est aujourd’hui mardi que Donald Trump est censé annoncer sa candidature à la présidentielle de 2024. Cependant, comme la vague républicaine qu’il espérait pouvoir chevaucher suite aux dernières élections de mi-mandat ne s’est pas produite, la question se pose de savoir si finalement c’est ce qu’il fera, ou s’il reportera sa décision, ce qui le cas échéant serait salué par les démocrates comme un premier pas de sa part vers la renonciation pure et simple. Eu égard à sa réputation, cette dernière éventualité semble toutefois la moins probable. Le dépouillement était encore à ses débuts que les démocrates, qui ne savaient pas encore qu’ils allaient garder le contrôle du Sénat, mais qui néanmoins avaient compris qu’ils étaient en train de sauver les meubles, déclaraient à l’unisson qu’il y avait déjà un grand perdant, qui s’appelait non pas le parti républicain, mais Donald Trump. Joe Biden a été plus rassuré encore, qui d’ailleurs n’avait pas semblé s’attendre au pire, a pris la parole depuis la Maison-Blanche pour se féliciter des résultats plutôt favorables qui commençaient à tomber, et se disant plus tenté que jamais de se représenter dans deux ans.

Ce qui a dû ne plaire à personne chez les démocrates, qui voient bien qu’il n’est pas en capacité physique de supporter les fatigues d’une campagne électorale, à plus forte raison si celle-ci est rude, ce qui ne manquerait pas d’être le cas si le concurrent était Donald Trump. Ce qui s’est passé ensuite n’a pas été pour calmer leurs craintes, bien au contraire. A la tribune de la COP27 à Charm el-Cheikh, il a eu un mal évident à venir à bout de son texte, trébuchant sans arrêt sur lui, et devant parfois s’y prendre plus d’une fois avant de pouvoir prononcer un mot ou terminer une phrase. Puis au moment de s’envoler pour Phnom Penh, pour prendre part à la réunion de l’ASEAN, il a dit très nettement Colombia au lieu de Cambodia, une bourde qu’il réputerait au Cambodge même. Dans deux ans, il serait en plus mauvais état que ce n’est le cas aujourd’hui, même si lui-même estime être dans une forme évidente, indéniable. Les démocrates se rendent bien compte qu’il n’en est rien, et qu’il faut lui trouver un remplaçant dans la perspective de la prochaine présidentielle. S’ils ont limité les dégâts aux dernières élections, ce ne serait pas raisonnable de leur part de se préparer à tout reperdre dans deux ans. Certes, ce n’est pas parce que Joe Biden n’est pas politiquement le bon candidat, mais parce qu’il est arrivé au bout du rouleau physiquement parlant. S’il tenait le coup jusqu’à la fin de son mandat, ce serait déjà une fort bonne chose pour lui comme pour eux. Un Biden plus que jamais une machine à bourdes qui se représente contre un Trump sur lequel les années semblent par contre avoir glissé, c’est la défaite assurée, c’est-à-dire en l’espèce le désastre sans recours. Ils peuvent encore perdre devant les républicains, mais pas devant Trump. Voilà pourquoi ils cherchent tant à convaincre l’autre camp de changer de candidat pour 2024. Vous auriez remporté les élections de mi-mandat, leur disent-ils depuis maintenant une semaine en substance, si vous n’avez pas laissé Trump désigné vos candidats, ce qu’il a fait en choisissant les plus conservateurs, les plus répulsifs pour le commun des électeurs. Vous ne manquez pourtant pas de personnalités prometteuses. Si nous étions vous, nous n’hésiterions pas, nous choisirions Ron De Santis, qui a remporté pour la deuxième fois haut la main le siège de gouverneur de Florida. Trump ne s’y trompe pas qui déjà le met en garde contre la tentation de se présenter en même temps que lui à la prochaine course pour la Maison-Blanche.

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