La mise en place d’une industrie ou d’une politique pharmaceutique nécessite l’implication des prescripteurs afin de pouvoir arbitrer avec rationalité entre des médicaments de la même classe thérapeutique. C’est ce qu’a affirmé, hier, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie pharmaceutique. A ce titre, intervenant à l’occasion de l’installation officielle du Comité des experts cliniciens créé auprès de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, le ministre a effectivement relevé que son département ne pourra pas mettre en place une industrie ou une politique pharmaceutique sans que les prescripteurs ne soient pleinement impliqués. Une implication qui, expliquera-t-il, est d’autant plus impérative non seulement pour ce qui est de la disponibilité des médicaments, mais aussi en raison de la dimension économique de l’industrie du médicament, qui viendra contribuer au développement du pays. Pour sa part, Kamel Mansouri, directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, enchaînant dans ce sens, a estimé que les experts cliniciens sont partie intégrante dans l’enregistrement des médicaments et l’homologation des dispositifs médicaux en aidant l’Agence nationale des produits pharmaceutiques avec leur compétences médicales et scientifiques pour les hospitalo-universitaires, à statuer de manière rationnelle sur l’efficacité et l’innocuité des produits pharmaceutiques mis sur le marché. En outre, a-t-il poursuivi, les experts cliniciens seront associés à l’élaboration du consensus thérapeutique par pathologie, ce qui permettra de choisir les meilleurs médicaments à moindre coût.
De son côté, Amar Tebaibia, président du Comité des experts cliniciens, s’est engagé à ce que l’instance qu’il préside travaillera dans la transparence et le respect de la loi et des règles de l’éthique.
Composition et rôle du Comité des experts cliniciens
Pour rappel, ayant pour mission de participer à l’organisation de l’ensemble du processus du médicament en Algérie, le Comité des experts cliniciens a été officiellement installé hier à Alger, par le ministre de l’Industrie pharmaceutique.
A cet effet, composé de professeurs universitaires, de médecins, de chercheurs et autres experts dans toutes les spécialités médicales en relation avec les produits pharmaceutiques et ayant des compétences dans le domaine scientifique et clinicien, ledit Comité aura pour rôle de se prononcer sur l’efficacité et l’innocuité des produits pharmaceutiques mis sur le marché algérien, tout en étant associé à l’enregistrement des médicaments et l’homologation des dispositifs médicaux en aidant l’Agence nationale des produits pharmaceutiques dans ses missions.
Maissa B.