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jeudi 23 mars 2023

Le Brent s’approche de la barre des 60 dollars: Le pétrole atteint son plus haut niveau depuis un an

Les prix de l’or noir poursuivent leur progression et on atteint leur plus haut niveau depuis février 2020, à savoir depuis un an. Après quatre séances consécutives de hausse, le Brent flirte avec la barre de 60 dollars le baril, plus franchie depuis le 20 février dernier,
aux prémices de la pandémie de coronavirus.

Par Meriem Benchaouia

Selon les données publiées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le panier de l’Opep, constitué de prix de référence de 13 pétroles bruts, dont le Sahara Blend algérien, a terminé la semaine au plus haut niveau depuis un an, dépassant les 58 dollars. «Ce panier de référence de l’Opep (ORB), introduit en 2005, s’est élevé à 58,25 dollars le baril en fin de semaine, contre 57,72 dollars mercredi dernier», précise la même source.
L’ORB avait débuté le mois courant à 55,13 dollars, après avoir terminé 2020 en hausse de 6,56 dollars, ou 15,4 % en décembre dernier, pour s’établir à 49,17 dollars le baril contre 42,61 dollars en novembre dernier. Pour février, le brut de l’Opep maintient sa tendance haussière dans un contexte d’une progression des prix du brut de référence liés au milieu des signes d’amélioration des fondamentaux du marché pétrolier. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé la semaine en hausse de 50 cents ou 0,84 % à Londres par rapport à la clôture de jeudi, à 59,34 dollars. En séance, il avait grimpé à 59,75 dollars mais n’a pu franchir le seuil pré-pandémie des 60 dollars, tandis que le baril américain de WTI pour le mois de mars s’est apprécié dans le même temps de 1,10 % ou 62 cents à 56,85 dollars, après avoir atteint 57,09 dollars, au plus haut depuis le 22 janvier 2020. Cette amélioration reste soutenue notamment par les efforts des membres de l’Opep et leurs alliés pour rééquilibrer le marché. Ils avaient affiché, lors de la 26e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), tenue mercredi dernier, leur optimisme quant à une reprise de l’économie mondiale, et par ricochet, celle de la demande de pétrole brut. «Le JMMC a observé que si les perspectives économiques et la demande de pétrole resteraient incertaines dans les mois à venir, le déploiement progressif de vaccins dans le monde est un facteur positif pour le reste de l’année, stimulant l’économie mondiale et la demande de pétrole», lit-t-on dans le communiqué final de la réunion. Ce Comité a également noté que depuis la réunion ministérielle d’avril 2020, l’Opep et les pays non membres de l’Organisation ont ajusté la production de pétrole à la baisse de 2,1 milliards de barils au total, stabilisant le marché pétrolier et accélérant le processus de rééquilibrage. Pour Matt Smith de Clipper Data, «le marché est un peu trop sûr de lui». L’analyste ne partage pas cet optimisme sur la demande «alors que celle d’essence aux Etats-Unis est toujours inférieure de 10 % à ce qu’elle était il y a un an et que des confinements sont encore en vigueur en Europe et en Asie». «L’espoir et l’optimisme d’une reprise totale semblent déjà intégrés dans les prix et il est inévitable que l’on approche cette barre des 60 dollars», a affirmé l’analyste, soulignant «l’appétit général pour le risque à travers les marchés», comme l’a montré Wall Street en hausse pour la 5e séance d’affilée. S’il a atteint de nouveaux records en près d’un an, le Brent n’est cependant pas à son maximum de l’année dernière, à 71,75 dollars, touché le 8 janvier.

M. B.

 

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