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vendredi 29 mars 2024

Le Brent à plus de 81 dollars: Le pétrole grimpe à nouveau

Les prix du pétrole démarraient la semaine sur les chapeaux de roues, profitant de l’optimisme des investisseurs suscité par la fin de la quarantaine pour les voyageurs étrangers en Chine et l’ouverture des frontières avec Hong Kong. Dans la matinée d’hier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, prenait
3,31 %, à 81,17 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, gagnait 3,52 %, à 76,37 dollars. Le marché pétrolier ouvre la semaine avec un bond des prix «en raison des nouvelles concernant la Chine qui a rouvert ses frontières pour la première fois depuis l’apparition initiale du virus du Covid-19», selon les spécialistes.
La Chine a en effet levé hier la quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de
l’étranger, mettant fin à trois ans d’isolement du pays, ce qui devrait doper la mobilité dans le pays et donc la consommation de pétrole du premier pays importateur de brut au monde. A Hong Kong, la frontière avec la Chine continentale a été rouverte.
Après trois années de restrictions parmi les plus draconiennes au monde, qui ont durement affecté son économie et fini par déclencher des manifestations dans tout le pays, la Chine a brutalement levé le mois dernier la plupart de ses mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19. «La levée des restrictions locales, des restrictions frontalières entre la Chine, Hong Kong et Macao et la reprise des voyages internationaux sont de puissants vecteurs pour les marchés pétroliers», affirme Stephen Innes, analyste chez SPI.
«Au fur et à mesure du retour à la normale de la mobilité en Chine, les prix du pétrole pourraient progressivement augmenter en profitant de cette dynamique», poursuit M. Innes. Le pétrole tirait, par ailleurs, avantage de la faiblesse du dollar. Le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises, se rapprochait hier de son plus bas en six mois.
Le pétrole s’échangeant en dollar, un billet vert fort diminue le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises, et pèse ainsi sur la demande. Néanmoins, les marchés pétroliers ont également été soutenus par l’espoir que la Réserve fédérale inversera sa position belliciste dans les mois à venir, les données publiées vendredi indiquant un nouveau refroidissement aux États-Unis du marché du travail. Un ralentissement du rythme des hausses de taux par la Fed devrait atténuer la pression sur l’économie américaine et soutenir la demande de pétrole brut. La consommation de pétrole dans la plus grande économie du monde est restée robuste jusqu’en décembre, la saison des fêtes et le temps froid ayant fait augmenter la demande d’essence et de fioul domestique. Mais cela n’a apporté qu’un soutien limité aux prix du brut, car les indicateurs économiques ont montré un refroidissement supplémentaire aux États-Unis et dans d’autres grandes économies. Cette semaine, l’accent sera mis sur les données concernant l’inflation des prix à la consommation, qui devrait influencer la politique monétaire des États-Unis.
Le ministère américain de l’Énergie a récemment rejeté l’offre d’entreprises qui souhaitaient commencer à reconstituer la réserve stratégique de pétrole du pays à partir de février, déclarant que les prix du brut étaient encore trop élevés. Le gouvernement américain a fait savoir qu’il ne commencera à reconstituer la réserve que lorsque le pétrole atteindra 70 dollars le baril.
Meriem Benchaouia

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