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mardi 19 mars 2024

Le Brent à 78,55 dollars Le pétrole en hausse

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse hier, soutenus par un regain d’appétit des investisseurs pour les actifs à risque et l’arrêt des importations de pétrole en provenance du Kurdistan irakien par la Turquie. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai prenait 0,55 % à 78,55 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,56 % à 73,22 dollars. «Les régulateurs américains ont apaisé les craintes des investisseurs d’une crise financière plus large», affirment des analystes. Les autorités américaines ont en effet annoncé, dans la nuit de dimanche à lundi, le rachat de Silicon Valley Bank (SVB) par l’établissement régional First Citizens, opération vue comme une nouvelle étape de la stabilisation du système financier. La faillite de SVB début mars – la plus importante faillite bancaire aux Etats-Unis depuis 2008 et la deuxième de tous les temps – avait déstabilisé l’ensemble du secteur bancaire, avec des répercussions jusqu’en Europe. La confiance des investisseurs semble désormais se rétablir et leur appétit pour le risque se raviver, se tournant ainsi à nouveau vers les actifs plus volatils comme les matières premières. Côté approvisionnement, la Turquie a cessé d’importer du pétrole depuis la région autonome du Kurdistan irakien depuis samedi, après une décision d’arbitrage en faveur du gouvernement fédéral de l’Irak. En 2014, Baghdad avait intenté une procédure contre la Turquie qui avait annoncé importer du pétrole de cette région autonome du nord de l’Irak jusqu’à son terminal de Ceyhan. Le gouvernement irakien s’estimait être le gestionnaire exclusif de ce pétrole. «La décision du tribunal couvre la période comprise entre 2014 et 2018, tandis que l’affaire concernant la période comprise entre 2018 et 2023 est toujours en cours», soulignent les analystes de DNB. Les importations de pétrole brut en provenance de la région du Kurdistan irakien se montaient à environ 450 000 barils par jour.

La Russie a réussi à réorienter entièrement les livraisons de pétrole après l’embargo
La Russie a été en mesure de réorienter complètement le volume des approvisionnements pétroliers qui ont chuté en raison de l’embargo de l’UE et des pays du G7, et n’a pas réduit les ventes. C’est ce qu’a fait savoir le ministre russe de l’Énergie, Nikolaï Choulguinov, lors de la réunion finale du collège du ministère. «Dans le contexte des sanctions, il est important non seulement de maintenir le niveau de production et de raffinage du pétrole, mais aussi des exportations et, par conséquent, des recettes du budget fédéral», a-t-il souligné. Selon lui, la Russie s’emploie à réorienter les fournitures de pétrole et de produits pétroliers vers les pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. «Déjà aujourd’hui, je peux constater que nous sommes parvenus à réorienter tout le volume des exportations qui a chuté en raison de l’embargo – il n’y a pas eu de baisse des ventes», a déclaré le ministre, ajoutant que la Russie avait augmenté ses exportations d’or noir en 2022. Les autorités russes ont approuvé un plan préparé avec Transneft pour le développement de l’infrastructure d’exportation de pétrole russe jusqu’en 2026, dans le cadre duquel tous les principaux ports sont en cours d’extension – ceux de Kozmino, de Primorsk et de Novorossiïsk. En conséquence, les capacités augmenteront de plus de 26 millions de tonnes, a résumé M. Choulguinov.

M. Benchaouia

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