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vendredi 29 mars 2024

Le baril de Brent atteint 90 dollars:  Le pétrole profite encore de la crise ukrainienne

 Les cours du pétrole grimpaient légèrement jeudi, toujours galvanisés par la crise Ukraine-Russie, après avoir dépassé de nouveaux records la veille, dont la barre symbolique des 90 dollars le baril pour le Brent. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait vers midi 0,16% à 90,10 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,08% à 87,43 dollars. Mercredi, les deux références du brut s’étaient envolées à des sommets plus atteints depuis octobre 2014 (90,47 dollars pour le Brent, 97,95 dollars pour le WTI), mais la hausse des prix semblait se tempérer jeudi. La Réserve fédérale (Fed) mercredi, qui a signalé vouloir remonter ses taux dès mars « a généré une légère pression à la vente sur le marché pétrolier, de sorte que le Brent est repassé sous la barre des 90 dollars ce matin » avant de remonter, expliquent des analystes. Selon eux, la crise ukrainienne empêche une chute plus prononcée des prix, car on craint toujours que les livraisons de pétrole et de gaz russes soient entravées en cas d’escalade militaire. Les Etats-Unis ont mis en garde contre les « risques mondiaux » d’une invasion russe de l’Ukraine et assuré avoir proposé une « voie diplomatique sérieuse » pour éviter une nouvelle guerre, après avoir rejeté l’une des principales demandes de Moscou, à savoir la fin de l’élargissement de l’Otan, en particulier à l’Ukraine. Jeudi, la Chine a de son côté apporté son soutien à la Russie. En plus de la crise en Ukraine, les tensions au Moyen-Orient qui se sont récemment accrues en raison des attaques de drones des Houthis contre les Emirats arabes unis, l’inflation des prix à la consommation et à la production et les efforts conséquents des banques centrales pour la combattre sont également des facteurs qui tiennent les investisseurs en haleine, d’après les experts. Les États-Unis ont par ailleurs saisi le Conseil de sécurité de l’ONU jeudi, réclamant une réunion lundi en raison de la « menace claire » que fait peser à leurs yeux la Russie sur « la paix et la sécurité internationales ». La prochaine réunion de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires), prévue le 2 février prochain, « ne devrait pas ébranler les marchés, avec une nouvelle augmentation de 400.000 barils par jour pour mars déjà bien signalée », affirme Han Tan, analyste chez Exinity.
Les cours redescendent de leurs sommets avec la montée du dollar
 Affectés comme le reste des matières premières par la montée du dollar, les cours du pétrole sont redescendus de leurs sommets jeudi. Au cours d’une séance volatile, le prix de l’or noir avait atteint plus tôt un nouveau pic en sept ans, toujours galvanisé par la crise Ukraine-Russie et dépassant brièvement à nouveau la barre des 90 dollars le baril pour le Brent. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé en baisse de 0,68% à 89,34 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois a perdu 0,84% à 86,61 dollars. « Le dollar a donné un coup au cours du brut avec la Réserve fédérale », a résumé Phil Flynn de Price Futures Group.
Meriem Benchaouia

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