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lundi 27 mars 2023

Le baril de Brent à plus de 103 dollars: Le pétrole en hausse, les inquiétudes quant à l’offre reprennent

Après avoir connu plusieurs séances en berne la semaine passée, les prix du pétrole repartaient à la hausse hier, les craintes quant à une offre de brut insuffisante reprenant le dessus.
Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, gagnait 2,28 % à 103,47 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, prenait quant à lui 2,04 % à 99,58 dollars. «Les prix du pétrole se négocient à la hausse, tentant d’inverser la tendance après les fortes baisses de la semaine dernière liée aux craintes d’une récession mondiale et à une demande plus faible», commentent les observateurs du marché. Selon des analystes, les inquiétudes concernant l’offre ont une fois de plus pris le pas sur l’anxiété liée à l’affaiblissement de la demande sur les marchés pétroliers. «L’incertitude augmente quant à l’impact d’un éventuel plafonnement des prix du brut russe par les pays du G7 dans le cadre du conflit en Ukraine», ont-ils souligné. Fin juin, les dirigeants des pays du G7 s’étaient engagés à développer un «mécanisme» pour plafonner les prix du pétrole russe au niveau mondial, afin de priver Moscou d’une partie de sa manne énergétique. Les analystes d’UBS relèvent également dans une note que l’embargo progressif européen sur le brut russe aboutira à «une réduction de près de 3 millions de barils par jour de pétrole brut et de produits pétroliers en provenance de Russie d’ici à la fin de l’année» et «resserrera encore le marché». En parallèle, le président américain Joe Biden a effectué la semaine passée sa première tournée officielle au Moyen-Orient avec une visite controversée en Arabie saoudite, espérant un coup de pouce de la part du premier exportateur mondial de brut pour faire baisser le prix élevé du pétrole. «Il n’y a aucun signe de percée imminente dans les efforts de l’administration américaine pour persuader les États du Golfe de pomper davantage de pétrole», affirme Susannah Streeter. «Je fais tout ce que je peux pour augmenter l’offre de pétrole», a déclaré M. Biden après des réunions bilatérales avec les dirigeants saoudiens vendredi, ajoutant que les résultats ne seraient pas visibles «avant deux semaines». Son conseiller en sécurité nationale, Jake Sullivan, a toutefois tempéré les attentes, affirmant aux journalistes que toute action «sera menée dans le cadre de l’Opep+», l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés. Pour rappel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, désignés sous le nom «Opep+», ont décidé, lors de leur 30e réunion ministérielle, d’augmenter la production pétrolière totale de l’alliance de 648 000 barils/jour en août prochain, selon le communiqué final de la réunion. Les 23 pays de l’Opep+ (13 membres de l’Opep et 10 pays producteurs non-membres) ont ainsi opté, pour août prochain, pour le maintien de même seuil de la hausse de la production, décidé en début de juin, pour le mois de juillet. Il s’agit d’une hausse plus importante que celle appliquée depuis la mise en œuvre d’un plan d’augmentation graduelle décidé en juillet 2021. Depuis août 2021, la production de l’Opep+ augmentait mensuellement de 400 000 barils/jours avant de passer à 432 000 barils/jour, puis 648 000 barils/jour récemment. Selon le communiqué final, la 31e réunion ministérielle de l’Opep+ se tiendra le 3 août 2022.
Meriem Benchaouia

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