Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué, lundi et mardi, une visite d’Etat au Portugal. Hier, il a reçu à Lisbonne un accueil solennel de la part de son homologue portugais, Marcelo Rebelo de Sousa.
Le président de la République s’est ensuite entretenu avec son homologue portugais, entretiens qui ont été élargis aux membres des délégations des deux pays.
Par Massi Salami
Dans une déclaration commune à la presse, le président de la République a réitéré l’attachement de l’Algérie au Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé en 2005 avec la République portugaise.
Comme il a souligné la convergence totale de vues entre les deux pays sur toutes les questions régionales et internationales. M. Tebboune a précisé avoir eu avec Marcelo Rebelo de Sousa des entretiens «fructueux, francs et sincères, qui reflètent la profondeur des relations entre les deux pays et font ressortir une convergence totale de vues concernant toutes les questions régionales et internationales, notamment la situation en Libye, au Mali, au Sahel, au Sahara occidental et dans les territoires palestiniens, et ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie, deux pays amis». Il a rappelé que «l’Algérie aspire comme le Portugal à la paix entre la Russie et l’Ukraine et au règlement de la question du Sahara occidental conformément aux résolutions des Nations unies et du Conseil de sécurité». «Nous avons réaffirmé notre soutien absolu à la cause palestinienne», a souligné le Président Tebboune, ajoutant que «la position de l’Algérie est claire à cet égard, elle plaide pour la solution de deux Etats et l’établissement de l’Etat de Palestine sur les frontières de juin 1967, avec El-Qods-est pour capitale».
Le niveau des compétences algériennes salué
Lundi soir à Lisbonne, le président de la République a souligné l’engagement de l’Etat à protéger les membres de la communauté nationale à l’étranger et à appuyer leur contribution au développement du pays.
S’exprimant lors d’une rencontre avec des représentants de la communauté nationale établie au Portugal, il a affirmé que l’Etat algérien était attaché à assurer «la protection de ses enfants à l’étranger et à les défendre s’ils sont victimes d’injustices dans leurs pays de résidence, et ce, dans le cadre du respect de la souveraineté de ces derniers».
M. Tebboune a rappelé que les représentations diplomatiques du pays avaient été chargées d’assurer la défense de tout Algérien victime de harcèlement ou d’injustice. Aussi, le président a passé en revue les différentes mesures qu’il a instituées au profit de la diaspora, à l’instar de la réduction des prix des vols pour préserver ses liens avec à la patrie, l’accès à la retraite auprès de la Caisse nationale des retraites (CNR), en sus d’autres incitations visant à «alléger le poids de l’éloignement du pays».
Lors de cette même rencontre, le président de la République a écouté avec intérêt les avis et propositions de certains intervenants, dont une proposition préconisant la tenue de conférences nationales périodiques rassemblant les compétences nationales établies à l’étranger. Tout en accueillant favorablement cette proposition, il a préconisé la tenue de conférences par spécialités «initiées par l’élite algérienne qui sera accueillie les bras ouverts dans son pays».
Le président n’a pas manqué de saluer le niveau des compétences algériennes à l’étranger, affirmant que «la communauté nationale est devenue élitiste, et les portes lui sont grandes ouvertes pour contribuer au développement du pays».
Il a souligné, à cette occasion, que sa rencontre avec les Algériens établis à l’étranger «se veut une tradition instituée par l’Etat algérien pour communiquer avec eux, en vue de les rassurer quant à la situation dans le pays et écouter leurs préoccupations».
Un pays ami «dans le vrai sens du mot»
Sur un autre plan, le président a qualifié les relations algéro-portugaises d’«historiques et bonnes». Il a indiqué que le Portugal «est un pays ami dans le vrai sens du mot», avant de rappeler le soutien apporté par l’Algérie aux révolutionnaires portugais qui se sont soulevés contre la dictature et pour l’établissement de la démocratie. Exprimant la volonté animant les présidents des deux pays de «renforcer les relations dans le domaine économique», Abdelmadjid Tebboune a indiqué que l’Algérie œuvrait à exploiter les opportunités ratées par le passé en s’attelant au développement de la coopération économique avec la République portugaise.
Cela se fera, a-t-il précisé, conformément à «la nouvelle voie empruntée par l’Algérie pour l’édification d’une économie solide, génératrice de richesse et d’emplois, une économie qui transcende les idéologies et profite aux enfants du pays».
En réponse à une question sur le retour en force de la diplomatie algérienne, le président a estimé que l’Algérie était actuellement «une école en matière de respect du droit international et de la légalité internationale, et ce, de l’aveu même de l’ONU et de son SG». L’Algérie «était au bord du précipice n’eut été le sursaut nationaliste du peuple algérien exprimé lors d’un Hirak béni qui a mené l’Algérie aux élections et éloigné la Isaba», a soutenu le Président Tebboune.
M. S.
