«Le nombre de personnes atteintes par le cancer du poumon et du sein est en augmentation constante et la rareté des médicaments est un problème très grave pour les patients atteints de cancer», a alerté, hier, Hamida Kettab, secrétaire générale de la l’association El-Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer, plaidant pour «une gestion efficace pour mettre fin à ce problème».
Par Thinhinane Khouchi
Faisant état d’environ 50 000 nouveaux cas de cancer enregistrés en 2022, l’invitée de la Radio nationale, Hamida Kettab, secrétaire générale de la l’association El-Amel d’aide aux personnes atteintes du cancer, a indiqué, hier, que «le cancer du sein est en haut de la liste avec 15 000 nouveaux cas, suivis du cancer du col de l’utérus, contre 3 000 nouveaux cas de cancer du poumonsu, du colorectal, de la prostate et de l’estomac qui sont les plus répandus chez les hommes». Lors de son intervention, Mme Kettab a noté l’application par l’Algérie des protocoles très modernes dans la lutte contre le cancer, en plus de sa reconnaissance de l’existence de perturbations dans les médicaments et la radiothérapie. Elle a considéré, à ce propos, que «le problème actuel est un problème de gestion», soulignant que «la situation s’est améliorée par rapport à 2012, grâce à l’activation d’une cinquantaine d’accélérateurs». S’exprimant sur les ondes de la Chaine 1 de la Radio nationale, la secrétaire générale de la l’association El-Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer, a révélé que «nous avons trois accélérateurs à Adrar, mais ils sont à l’arrêt depuis un an et demi à cause d’un problème purement administratif». Cependant, des signes d’apaisement se font jour, selon elle, à travers la mise en place d’un organisme spécialisé pour l’entretien des machines, qui a porté ses fruits à Sidi Bel-Abbès et à El Oued. Mme Kettab a averti que «la rareté des médicaments est un problème très grave pour les patients atteints de cancer», plaidant pour «une gestion efficace qui va mettre fin à cette rareté». «Tous les médicaments doivent être disponibles, en particulier les nouveaux qui donnent beaucoup d’espoir», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, concernant la lutte contre le cancer, l’invitée de la Chaine 1 a assuré que «la lutte commence par la prévention, le dépistage précoce et la bonne information» , félicitant le président de la République d’avoir fait de la lutte contre le cancer une priorité nationale. Mme Kettab a déclaré que «les fonds du Fonds national de lutte contre le cancer n’ont pas été utilisés, mais la situation est en cours de changement dans une direction qui pousse à une utilisation rationnelle de ces fonds», soulignant que le plus gros investissement est dans la prévention. Elle a souligné que «les facteurs du cancer se résument à
l’inactivité physique, une alimentation déséquilibrée, le surpoids et l’obésité, le tabagisme qui reste la cause de la moitié des cancers du poumon», avertissant que «fumer la chicha est très dangereuse également». Mme Kettab a conclu que la lutte contre le cancer est la responsabilité de nombreux départements ministériels et parties y compris la Santé, le Commerce, la Communication et l’Education.
T. K.
