« Afin de lancer des startups, des espaces dédiés aux étudiants seront crées au niveau des universités en vue de faciliter leurs rencontres », a révélé à Alger le président de la commission nationale de la coordination de suivi de l’innovation et des incubateurs au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ahmed Mir.
Participant au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à une journée de formation sur le projet de « diplôme de start-up » organisée à la faculté des droits (université d’Alger 1), Ahmed Mir , président de la commission nationale de la coordination de suivi de l’innovation et des incubateurs au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que « le secteur lancera un espace aidant les étudiants à créer des start-up au niveau de toutes les universités du pays » . Il s’agit de bureaux à louer aux étudiants au prix symbolique de 200 DA, a-t-il précisé ajoutant que cette démarche permettra aux étudiants d’obtenir des registres de commerce et de lancer leurs start-up. Cette démarche intervient conformément à l’arrêté ministériel N1275 du 27septembre 2022 portant sur le mécanisme plus un diplôme …une startup . En vertu de cet arrêté, les étudiants en fin de cycle qui préparent leurs master, ingéniorat ou thèse de doctorat dans le cadre du mécanisme « diplôme …une start-up » peuvent bénéficier du label « projet innovant » et « start-up ». Mir a estimé que l’arrêté 1275 constitue une occasion pour sortir de la recherche théorique à l’environnement économique, l’étudiant devant passer ainsi du statut de « chercheur » au statut d’ « entrepreneur ». Les efforts consentis pour mettre en œuvre les engagements du Président de la République, notamment le 41e engagement pour faire de l’université algérienne la locomotive du développement économique national et local qui ne se réalise qu’à travers « une génération d’étudiants entrepreneurs créateurs de richesse au lieu de demandeurs d’emploi », explique Mir. Afin de bénéficier des avantages offerts par l’arrêté 1275, les étudiants intéressés, toutes spécialités confondues, doit soumettre une demande aux présidents de départements pour inscrire leurs idées innovantes ainsi que la constitution d’un groupe de travail composé d’un à six étudiants de la même spécialité et de spécialités différentes. Le projet doit être soutenu par un jury composé d’un enseignant encadrant, un enseignant accompagnateur d’un incubateur universitaire et de partenaires économiques qui peuvent ultérieurement adopter l’idée proposée, explique M. Mir. Par ailleurs, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait récemment annoncé que « les futurs diplômés qui soutiendront leurs mémoires de fin d’études en Master, Ingéniorat ou Thèses de doctorat dans le cadre des mécanismes « un diplôme…une startup » ou « un diplôme…un brevet » peuvent désormais bénéficier des services de la plateforme numérique « Ibtikar » via le lien http://lbtikar.dgrsdt.dz . En effet , le ministère avait appelé à l’orientation des étudiants vers les incubateurs de projets universitaires ainsi que les plateformes technologiques. « Les étudiants inscrits sur cette plateformes trouveront toutes les informations nécessaires pour prototyper leurs innovations », avait ajouté le ministère de l’Enseignement supérieur.
Thinhinane Khouchi