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samedi 10 juin 2023

Lamamra à propos de la conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique : « Une réussite sur tous les critères »

 Afin de lutter contre le terrorisme et criminaliser l’extrémisme violent sur le continent africain, l’Algérie, en sa qualité de coordinatrice de l’action africaine pour renforcer la lutte contre ce fléau, prendra des initiatives supplémentaires pour renforcer la coopération aux niveaux international et africain.

Le ministre des affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger Ramtane Lamamra a réaffirmé l’engagement de l’Algérie dans la promotion de l’agenda de paix, de stabilité, de développement et d’intégration au niveau continental, ainsi que la défense des priorités et des intérêts de l’Afrique. En marge de la clôture de la conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, Lamamra a fait savoir que le président Tebboune a été désigné par ses homologues africains comme coordonnateur de l’action africaine pour renforcer la lutte contre le terrorisme et criminaliser l’extrémisme violent sur le continent africain. Dans ce contexte, il a assuré que « l’Algérie intensifiera les mesures et initiatives dans le domaine de la lutte contre le terrorisme sur le continent ». Pour Lamamra cet évènement a été « une réussite sur tous les critères », d’autant qu’elle a connue une forte participation, puisque tous les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA étaient présents à différents niveaux, dont le niveau ministériel, un certain nombre d’autres pays africains et certains partenaires européens tels que la Suisse et la Norvège, en plus d’un nombre de chefs d’instances internationales relevant des Nations Unies. Il a ainsi relevé que les participants au processus d’Oran ont démontré que le continent africain a le désir, la volonté et la capacité de relever le défi. « Nous avons collectivement démontré, une fois de plus, que cette vision idéaliste n’est pas seulement un slogan mais un travail continu que nous nous engageons tous à faire avancer pour le bien de nos pays et de nos peuples », a-t-il ajouté, appelant chacun « à continuer à adhérer à ce processus tangible et à travailler en commun pour renforcer le dynamisme créé jusqu’à présent par le bloc africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU». De son côté, le ministre nigérian des Affaires étrangères et président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour le mois de décembre, Geoffrey Onyeama, a souligné que le processus d’Oran a permis l’élaboration d’un guide qui aide les pays africains à établir une coopération et une coordination entre les Etats membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU « A3 » et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA, Bankole Adeoye, a quant à lui, mis en exergue l’importance de se concentrer sur la question des armes légères de petit calibre afin de mettre un terme à leur prolifération à court terme, dans le cadre des efforts de l’UA par le biais de son Conseil de paix et de sécurité. « La réponse africaine aux menaces de terrorisme et de prolifération des armes doit être forte, rapide et appuyée par les instances internationales », a-t-il rappelé. Pour sa part, le ministre kenyan des Affaires étrangères, Alfred Mutua, a estimé que le processus d’Oran a prouvé qu’il est possible de trouver « des solutions africaines aux problèmes africains à la manière africaine ». Pour sa part, l’Ambassadeur Harold Agyemani, représentant non permanent du Ghana auprès des Nations Unies, a exprimé ses remerciements et sa gratitude au nom de l’équipe A3 (Gabon, Kenya et Ghana) au Président Tebboune et à l’Algérie pour l’hospitalité, l’organisation et la gestion de cette conférence, qui s’est déroulée dans les meilleures conditions. Il a estimé que les résultats de la Conférence seront très importants pour la promotion de la paix et de la sécurité sur le continent. Concernant la situation en Libye, le ministre a affirmé que la position de l’Algérie est très claire et que les engagements de l’Algérie sont connus, « car elle appelle à une solution libyenne aux problèmes de la Libye, qui inclut la réconciliation nationale entre tous les Libyens », a tenu à rappelé Lamamra. Il a estimé que cette solution doit aboutir à des élections démocratiques qui permettront au peuple libyen de choisir ses dirigeants à tous les niveaux. Il a également indiqué que les forces étrangères devraient être évacuées, les milices devraient être démantelées, les flux d’armes devraient être arrêtés et un environnement propice à la tenue d’élections devrait être assuré.

Louisa A.R

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