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mardi 30 mai 2023

La vaccination seule planche de salut

En elle-même la pandémie conserve dans l’ensemble la même dynamique différenciée qu’avant les campagnes de vaccination en cours maintenant sur tous les continents. C’est ainsi qu’elle se propage toujours plus vite en Occident, en Amérique du Sud et en Inde, que dans le reste du monde. L’Afrique et l’Asie continuent d’être les moins touchées par elle. L’entrée en lice de la vaccination a néanmoins changé la donne. Aujourd’hui les pays qui se tirent le mieux, à condition de mettre de côté ceux où la pandémie n’a jamais réellement pris, dont plusieurs de ce genre sur le continent africain, sont ceux où la campagne de vaccination est la plus avancée. Ce qui est de nature à inquiéter, ou au contraire à rassurer, tend à se mesurer non plus en termes de nouvelles contaminations et de décès quotidiens, mais en fonction de l’état d’avancement de la vaccination. A plus de 800 nouveaux cas, et une dizaine de décès par jour, avec cependant une légère tendance à la hausse de ce deuxième chiffre, l’Algérie n’est toujours pas en butte à une épidémie en train d’échapper à son contrôle. La Tunisie est dans une situation dix plus fois plus mauvaise, sans être pour autant catastrophique, encore que le mot ait été prononcé, seulement pour être aussitôt démenti. Aujourd’hui, plus personne ne cherche à enrayer une recrudescence par du confinement et des restrictions impactant lourdement la vie économique.

La bonne réponse, d’ailleurs la seule possible, c’est l’accélération de la campagne de vaccination. Deux obstacles sont à même de la ralentir : le manque de vaccins et la réticence, plus ou moins répandue suivant les cas, à le prendre. Au point où en sont les choses, on ne sait toujours pas lequel des deux est le plus handicapant. Dans les pays où la campagne est la plus avancée, et où la pénurie de vaccins n’est plus un problème, le ralentissement ne s’explique plus que par la réticence à la vaccination. Plus celle-ci est répandue, plus il est marqué. C’est notamment le cas en France, où pour y remédier il est de plus en plus question de rendre obligatoire la vaccination, une option nettement écartée au début. C’est que le taux de couverture vaccinale à partir duquel l’immunité collective est assurée n’a cessé d’augmenter. Certains l’estiment désormais à 90 % de l’ensemble d’une population. Ce taux n’est encore atteint nulle part. C’est ainsi qu’il est à moins de 50 % en Europe, à ne compter que le taux de population ayant déjà reçu les deux doses prescrites. Il n’en reste pas moins que même à ce stade, la preuve de l’efficacité de la vaccination est faite. Le cas le plus édifiant à cet égard semble être celui de la Grande-Bretagne, l’un des pays parmi les plus atteints par la pandémie, mais qui n’affiche plus maintenant qu’une vingtaine de décès par jour, parfois même moins, bien loin en tout cas des centaines qu’il déplorait quotidiennement auparavant. Nulle part ailleurs la décorrélation entre le nombre de nouveaux cas, qui reste dans ce pays relativement élevé, se chiffrant en dizaines de milliers par jour, et celui de décès n’est aussi nette. Ce qui prouve bien que si la vaccination n’arrête pas la transmission du virus, elle réduit cependant considérablement le nombre les formes graves de la maladie et par suite celui des décès.

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