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mardi 16 avril 2024

La tendance à la baisse se poursuit malgré le variant anglais

La tendance à la baisse des chiffres de la pandémie se poursuit en Algérie malgré l’apparition du variant anglais, lequel, il est vrai, y entame à peine sa course. Quelques cas seulement ont été détectés jusqu’à présent. Même dans l’hypothèse que ceux qui ne l’ont pas été sont encore plus nombreux, son impact reste néanmoins modeste. Mais comme il est réputé pour la rapidité de sa transmission, on ne devrait pas attendre longtemps avant de voir le chiffre des nouvelles contaminations et celui des décès repartir nettement à la hausse. On se retrouve aujourd’hui avec une moyenne de 160 nouveaux cas par jour, et moins de 5 décès pour la même durée. Si dans une à deux semaines, ces chiffres ne se démentent pas, ou mieux encore, s’ils continuent de baisser, alors cela veut dire que l’impact de la nouvelle souche ne sera pas tel que qu’il faille craindre une explosion de l’épidémie. Le fait est qu’on ne peut juger de cet impact en se basant sur des données étrangères, les seules que nous ayons, en particulier sur celles de nos voisins européens, lesquelles sont depuis le début sans commune mesure avec les nôtres, et cela indépendamment de la souche en circulation. Il serait absurde de supposer que dès lors que le variant anglais aura pris chez nous le dessus sur la souche actuelle, nos chiffres vont nécessairement s’aligner sur les leurs.

Même en supposant que le variant anglais élimine complètement cette souche, les différences marquées constatées lorsque celle-ci était seule à circuler n’en seront pas moins reconduites telles quelles. En effet, ces différences ne sont pas dues aux spécificités du virus lui-même mais à celles des milieux dans lesquels il se propage. Le plus virulent des variants qu’on puisse imaginer n’y changerait rien. Dans ce domaine, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, comme on peut le voir chaque jour depuis maintenant plus d’une année. Il n’y a aucune commune mesure entre les effets de la même maladie en Occident et ailleurs dans le monde. Les chiffres des pays européens les plus proches de nous géographiquement ne sont pas du même ordre que les nôtres, ni même d’ailleurs de ceux de nos voisins immédiats, eux-mêmes pourtant supérieurs aux nôtres. Au début de l’épidémie, il s’en trouvait des mauvaises langues étrangères pour dire assez clairement que si nos chiffres sont aussi faibles par rapport à ceux des pays les plus développés et les plus riches, c’est juste parce qu’ils étaient faux. Cela dit, les chiffres chinois, parmi les faibles du monde, étaient eux aussi reçus avec scepticisme. On n’entend plus guère ce genre d’inepties. C’est un progrès. C’est que l’idée a fini par prévaloir que le milieu dans lequel se propage un virus est aussi important dans le résultat final que l’agent propagateur lui-même. C’est là un fait d’expérience. On n’a aujourd’hui aucune idée de ce que peut en être la cause. Toujours est-il que cela joue en notre faveur. Quelque chose de mystérieux en nous et dans la région à laquelle nous appartenons fait en sorte que nous sommes frappés moins durement que nos voisins européens, par exemple, et que nous en mourrons beaucoup moins qu’eux. Pour autant, ce ne devrait pas être une raison pour relâcher notre vigilance, d’autant moins d’ailleurs que nous ne savons pas à quoi est due cette relative modération ou bonté de l’épidémie à notre égard. Or il n’y a qu’à regarder autour de soi pour s’apercevoir que pour nombre de nos concitoyens celle-ci est déjà une affaire du passé.

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