La question du choix du vaccin est définitivement tranchée par le gouvernement. L’Algérie a enfin opté pour le vaccin russe Spoutnik V. La campagne de vaccination est censée commencer en ce mois de janvier, mais les dates de début de l’opération ainsi que la réception du premier lot n’ont pas été communiquées. L’annonce a été faite de manière officielle par le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, à l’issue d’une réunion de l’Exécutif, consacrée aux modalités d’acquisition du vaccin et au lendemain d’un entretien téléphonique entre le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, et son homologue russe, Mikhaïl Michoustine. Le choix du vaccin russe Spoutnik V est défendu par la plupart des experts sanitaires, compte tenu de ses qualités qui correspondent aux spécificités du système sanitaire algérien. Les autorités se préparent donc à lancer une campagne de vaccination en janvier. Mais pour l’instant aucune date n’a encore été avancée pour le début de l’opération. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé, de son côté, la signature d’un contrat de gré à gré avec un laboratoire russe pour l’acquisition du vaccin contre le coronavirus afin d’entamer la vaccination à partir du mois de janvier, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Institut Pasteur d’Algérie a également entamé, comme premier pas, une «série de concertations avec le laboratoire russe Spoutnik V, fabricant du vaccin, alors que des pourparlers se poursuivent avec d’autres parties étrangères». Ce qui n’exclut pas l’acquisition, plus tard, d’autres vaccins. Concernant l’enveloppe allouée pour l’acquisition du premier lot du vaccin, le directeur général du Budget au ministère des Finances, Abdelaziz Fayed, a affirmé récemment que l’Algérie a débloqué un montant de 1,5 milliard de dinars pour l’acquisition de 500 000 doses de vaccin. Le gouvernement, selon lui, mobilisera, en tout, près de 20 milliards de dinars pour la poursuite des acquisitions de vaccin. Ces annonces interviennent après l’injonction faite par le Président Abdelmadjid Tebboune qui a instruit, depuis son lieu de convalescence en Allemagne, son Premier ministre, Abdelaziz Djerad, d’accélérer le processus de choix et d’achat du vaccin pour un début de campagne de vaccination en janvier.
Une cinquantaine de pays ont déjà entamé leur campagne de vaccination
Une cinquantaine de pays dans le monde ont déjà entamé leur campagne de vaccination contre le coronavirus. La Chine a été le premier pays à démarrer les vaccinations, suivie par la Russie. En effet, la Chine, berceau de la pandémie, a été le premier pays à entamer les vaccinations dès l’été, alors qu’aucun vaccin n’était encore formellement autorisé. La Russie a suivi en décembre, en commençant à vacciner les populations à risque avec le Spoutnik V, mis au point par son Centre national d’épidémiologie Gamaleya. Depuis, ce vaccin a notamment été approuvé au Belarus et en Argentine, qui ont débuté leur campagne de vaccination. Le Royaume-Uni a été le premier pays à autoriser le vaccin Pfizer-BioNTech. Sa campagne de vaccination a débuté le 8 décembre et plus de 600 000 personnes avaient déjà reçu la première des deux doses du vaccin au 20 décembre.
D’autres pays, dont la France, ont démarré plus tard et plus lentement.
La Tunisie, qui a opté pour l’acquisition du vaccin Pfizer et BioNtech, devra réceptionner deux millions de doses de ce vaccin à partir du deuxième trimestre de l’année en cours. Quant au Maroc, 65 millions de doses de vaccin Sinopharm et AstraZeneca ont été commandées, mais aucune date n’est annoncée ni pour le début de la campagne ni pour la réception des vaccins.Le Canada et les Etats-Unis ont commencé à vacciner le 14 décembre, la Suisse le 23, la Serbie le 24, la quasi-totalité de l’Union européenne le week-end dernier, la Norvège dimanche et l’Islande mardi.
Louisa Ait Ramdane
