Une production de près de 5 millions de quintaux de pomme de terre saisonnière, ensemencée sur une surface de plus de 11 000 hectares, est attendue à El-Oued au titre de l’actuelle saison agricole. Une production qui devra satisfaire les marchés local et national en ce produit de large consommation. Doit-on s’attendre à voir son prix baisser ces prochaines semaines ? Une production de plus de cinq millions de quintaux de pomme de terre saisonnière est attendue dans la wilaya d’El-Oued au titre de l’actuelle saison agricole, selon la Chambre locale d’agriculture. La récolte sera réalisée sur une surface de plus de 11 000 hectares, soit 50 % de la superficie totale consacrée la saison dernière à la pomme de terre d’arrière-saison, plantée pendant les mois d’août et de septembre et récoltée entre décembre et février, explique le président de la Chambre d’agriculture, Djelloul Othmani. La superficie consacrée à la pomme de terre de saison (plantée entre février et mars, et récoltée entre juillet et début septembre), a enregistré une hausse «notable» par rapport à la saison précédente, en raison de la demande croissante sur le marché, a-t-il ajouté.
La production de ce produit alimentaire de large consommation est considérée comme la principale culture maraîchère dans les communes à vocation agricole, à savoir Magrane, Hassi-Khalifa, Trifaoui, Reguiba, Debila,Taghzout et Ourmas. Elle se localise particulièrement au niveau des périmètres agricoles de Hassi-Khalifa, Ourmas et Taghzout, qui totalisent 80 % des capacités de la wilaya d’El-Oued en matière de production de pomme de terre. La wilaya d’El-Oued occupe actuellement la première place à l’échelle nationale, avec environ 40 % de la production nationale et 50 % de la valeur de la production végétale locale. Elle compte aussi plusieurs variétés de pomme de terre, avec un rendement moyen oscillant entre 320 et 350 quintaux par hectare.
Les prix de la pomme de terre sont en continuelle hausse, malgré une abondance de la production. Les bourses moyennes n’arrivent plus à s’en sortir, sachant que ce légume n’est pas le seul à avoir emprunté une tendance haussière. La quasi-totalité des légumes et fruits ont connu une hausse vertigineuse, dépassant tout entendement.
Pour expliquer cette hausse des prix, les spécialistes accusent les spéculateurs et les différents intervenants sur ce marché, d’autant que la production de pomme de terre est suffisante pour garantir des prix stables. D’ailleurs, le ministère de l’Agriculture procède à maintes reprises au déstockage de ce tubercule en quantités importantes provenant de chambres froides pour faire face à la spéculation. Mieux encore, il a été décidé l’approvisionnement direct du consommateur à travers des points de vente agréés pour faire barrage aux spéculateurs. Ces opérations de déstockage et d’approvisionnement direct n’ont cependant pas eu d’effet, car en dépit de ces opérations le prix du tubercule est resté élevé. Ce mécanisme n’a donc pas pu réguler le marché. Le prix de la pomme de terre a connu une baisse légère mais jamais celle annoncée par le ministère du Commerce, c’est-à-dire, à 50 DA. Actuellement, elle est proposée entre 70 à 80 DA dans certains marchés de la capitale.
Louisa A. R.
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