Des images dignes de pays du «tiers monde» inquiètent. En créant les restos du cœur, le célèbre humoriste dissident, Coluche, disait espérer que cette situation ne dure pas. Aujourd’hui, près de 40 ans après, les associations de ce type dépendent du bon vouloir caritatif de la plus grande fortune de France : Bernard Arnaud, qui fait don de 10 millions d’euros (soit 0,004 % de sa fortune personnelle). La France Insoumise y voit une opération de communication plus qu’autre chose alors que, dans leur baromètre sur la pauvreté, publié hier, Le Secours Populaire et Ipsos alertent sur le nombre croissant de Français qui se déclarent en situation précaire et rencontrent des difficultés à «assurer les dépenses courantes». L’inflation qui va croissant en est l’une des causes. Ainsi, toujours d’après cette enquête, 1 Français sur 5 (18 %) vit à découvert, une hausse de 3 points par rapport à 2022, et moins d’un Français sur 2 déclare parvenir à épargner, un pourcentage en baisse d’un point. Le Secours populaire crie ainsi à «l’alerte rouge», lui qui ne crie pas au loup facilement, et déclare «des privations à des niveaux records». L’écart de richesse entre les deux principales couches étant de plus en plus important, l’extrême gauche estime que le peuple pauvre ne doit pas espérer le bon vouloir d’un ultra riche pour les aider dans leur misère et que c’est plutôt à l’Etat de trouver de réelles solutions sur le long terme.
Mehdi Mahmoudi