La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a organisé, jeudi, une activité de sensibilisation aux dangers de l’excès de vitesse avant l’heure de l’Iftar, dans le cadre de la poursuite de la campagne nationale lancée au début du mois sacré, sous le slogan «Nous sommes tous pour un ramadhan sans accident».
Cette campagne de sensibilisation a pour objectif d’«accompagner les usagers de la route pour les sensibiliser aux dangers des excès de vitesse, au vu des accidents de la circulation en nette augmentation chaque jour, notamment ceux enregistrés juste avant l’heure de l’Iftar», a indiqué, hier, un communiqué des services de la Sûreté nationale. EIle vise également à «sensibiliser les usagers de la route à tous les aspects liés au respect et à l’application des règles de sécurité routière et à leur inculquer la culture de la prévention routière, en leur fournissant des conseils et des orientations au niveau des points de contrôle de la circulation situés au niveau des zones urbaines et des accès et entrées des villes».
Le mouvement associatif impliqué dans la prévention routière
Fait réjouissant : le mouvement associatif commence à s’impliquer dans les efforts de sensibilisation contre les accidents de la circulation menés par les pouvoirs publics, à travers une démarche bénévole initiée par des jeunes qui se sont sentis interpellés par l’ampleur du phénomène durant le mois de ramadhan. «C’est une idée qui s’est spontanément imposée à nous en ce début du mois sacré, lorsque nous avons appris le décès brutal de la jeune épouse d’un acteur connu, survenu peu avant la rupture du jeûne dans un accident de la circulation. L’onde de compassion qu’il a suscitée auprès de la population nous a interpellés», a explique à l’APS un des membres de l’association «Dzair Bénévoles», Karim Benamer. Cette association n’en est pas à sa seule action et même si, pour l’heure, elle n’est dotée que d’à peine 75 membres, elle a pu activer dans d’autres divers domaines, à l’instar de la protection de l’environnement, fait-il savoir, notant que «le plus important est de pouvoir traduire notre volonté en des actes, aussi limités soient-ils en envergure».
Et si «Dzair Bénévoles» a coutume, depuis quelques années, de s’investir durant le mois sacré dans la distribution des repas dédiés aux routiers peu avant l’heure du f’tour, pour cette année, elle a souhaité associer à ce geste la dispensation, au niveau de son site de Bordj-El-Kiffan (Est d’Alger), de «conseils et autres recommandations pour une conduite plus sécurisée», ajoute le même interlocuteur.
«Pour ce faire, nous avons opté pour l’implication d’enfants en tenue de policiers ou de gendarmes, histoire de mieux intéresser les automobilistes qui nous sollicitent pour les repas du f’tour», détaille M. Benamer, annonçant également le recours aux dépliants et autres panneaux rappelant les principes de base du code de la route, avant de signaler qu’outre Alger, d’autres villes du pays bénéficient de la même initiative. Et de se réjouir de «l’adhésion» des citoyens ayant positivement accueilli la démarche de «Dzair Bénévoles», que les jeunes s’activent à expliquer aux routiers de passage devant leur site les risques qu’ils font courir à leurs propres sécurité et à celles d’autrui. «Au début, ils sont attentifs et patients, mais à mesure que l’heure du f’tour se rapproche, ils s’impatientent et prennent congé de nous», déplore le même intervenant.
K. M.