«La Direction générale des forêts (DGF) vient d’élaborer une nouvelle stratégie pour la prévention contre les risques d’incendies. Les plantations mixtes sont à privilégier, à savoir un mélange de résineux et de feuillus, pour créer des remparts contre les feux», a dévoilé la directrice de la protection de la faune et de la flore à la DGF.
Par Thinhinene Khouchi
S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Ilham Kabouya, directrice de la protection de la faune et de la flore à la Direction générale des forêts (DGF), a indiqué qu’afin de ne plus revivre encore une fois le drame des feux de forêt qui ont fait des ravages cette année au niveau national, la DGF vient d’élaborer une nouvelle stratégie. Les plantations mixtes sont à privilégier, à savoir un mélange de résineux et de feuillus, pour créer des remparts contre les incendies de forêt. Selon elle, la société civile est impliquée dans cette nouvelle stratégie. «Pour les actions de prévention, nous avons impliqué les comités de village, les associations environnementales et les populations riveraines, qui seront formés sur une meilleure connaissance du danger et sur les gestes de première intervention», a indiqué Ilham Kabouya. En outre, l’intervenante a souligné qu’afin d’assurer la réussite de l’opération de replantation, le ministère de l’Agriculture, à travers la Direction générale des forêts, a mis en place un nouveau programme de restauration des forêts incendiées, dont le coup d’envoi a été donné hier, à partir de la wilaya de Khenchela. Une nouvelle approche basée sur l’implication de la société civile a été dévoilée par l’invité de la rédaction, qui a précisé que «nous allons mettre à la disposition des associations qui le souhaitent des parcelles de terrain dans le domaine forestier national, leur assurer la fourniture des plants et un encadrement technique. En contrepartie, ces associations vont s’engager dans le cadre d’une convention à assurer l’entretien de ces plantations». «Il ne suffit pas de mettre des plants en terre, il y a aussi tout le suivi qui se fait par la suite et c’est ce qui va assurer la réussite de ces plantations et la pérennité de nos forêts», a-t-elle expliqué, soulignant que «le rôle de la société civile est aujourd’hui prépondérant, car l’administration forestière ne peut pas tout faire toute seule». Outre un moyen de pérenniser les plantations, la DGF considère cette opération comme une campagne de sensibilisation et d’éducation environnementale. «En impliquant les associations et en les responsabilisant sur une parcelle de terrain, c’est une manière de les sensibiliser à la protection de la nature et de la forêt», a relevé Mme Kabouya, précisant que «les parcelles désignées ont été minutieusement choisies» et que «19 millions de plants ont été agréés et prévus pour cette campagne nationale de reboisement qui débute au mois d’octobre et
s’achèvera au mois de mars». Elle a annoncé, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, qu’«à ce jour, 362 associations ont déjà signé des conventions avec 41 Conservations des forêts», tout en lançant un appel aux associations et même aux entreprises intéressées à participer à cette opération. «Une plateforme numérique est accessible sur le site internet du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, pour ceux qui désirent participer à ce programme», indiquera-t-elle.
T. K.
Signature d’un accord de coopération entre la DGF et l’Ecole nationale des forêts
Un accord de coopération a été signé, dimanche soir à Khenchla, entre la Direction générale des forêts et l’Ecole nationale supérieure des forêts, en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani. La signature de l’accord qui s’est déroulée au siège de l’Ecole nationale des forêts a été signé par Ghania Belhadj, directrice de l’Ecole et Ali Mahmoudi, directeur général des forêts. Le document vise à accorder de l’intérêt aux dossiers prioritaires du secteur, notamment la lutte contre la désertification et les feux de forêt et la valorisation des produits ligneux (bois) et des produits forestiers non ligneux. Les signataires s’engagent, en vertu de cet accord, à adopter une gestion informatisée et numérique des forêts algériennes, outre l’élaboration de programmes de sensibilisation et d’éducation écologique et la participation à toutes les manifestations scientifiques ayant trait au domaine des forêts. L’accord signé par la DGF et l’Ecole nationale des forêts prévoit la mise en place d’unités de recherche et l’établissement conjoint de programmes scientifiques. Le ministre de l’Agriculture qui a sillonné avec la délégation qui l’accompagnait les différents stands de la foire agricole organisée à l’occasion, a écouté les préoccupations des agriculteurs et assuré de leur prise en charge dans la limite des capacités disponibles.
T. K.