La bataille autour de la présidence de la Fédération algérienne de football est engagée à nouveau, avec l’intention de certains de revenir au-devant de la scène et rediriger à nouveau cette structure qui attire les convoitises de tout un chacun. C’est le cas de l’ancien membre du bureau fédéral de l’ancien patron du Palais de Delly Brahim, Walid Sadi, qui pense dès maintenant à succéder à l’actuel président de la FAF, Djahid Zefzef, bien que le mandat de ce dernier ne se terminera qu’en 2025. Le concerné vient de prendre une décision irréversible et d’annoncer sa volonté de revenir aux affaires de la FAF, cette fois-ci en tant que président pour imposer ses idées et faire du mieux qu’il peut pour relancer la balle ronde nationale, d’autant plus qu’il considère que de nombreux chantiers attendent d’être mis en route pour pouvoir bâtir une fédération puissante. Il a fait cette déclaration dans une chaîne de télévision privée, où il expliquera qu’il a déjà tout préparé et que sa liste est déjà établie. Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que Sadi a annoncé son intention de présider la FAF puisqu’il a déjà fait de même en 2021, après le retrait de Zetchi, avant de faire machine arrière, sachant que les dés étaient déjà jetés avec la candidature Charaf Eddine Amara.
« Des circonstances ont fait que nous n’irons pas jusqu’au bout », se limite a rétorquer Walid Sadi, qui apporte un démenti catégorique, aux rumeurs qui faisaient état de conflit entre lui et le sélectionneur national Djamel Belmadi. Il dira à ce sujet que Belmadi ne l’avait pas refusé mais que ce sont les membres de l’assemblée générale qui avaient rejeté sa candidature, ajoutant qu’il est en contact permanent avec le sélectionneur national.
Par ailleurs et sur un autre plan, l’ancien président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua et l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderraouf Bernaoui, se sont lancés dans une guéguerre. Le ministre a accusé Raouraoua de lui avoir demandé d’évincer l’ancien patron de la FAF, Zetchi, ainsi que le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi.
De son côté, Mohamed Raouraoua a réagi à ces déclarations en les qualifiant de «mensonges» et de «calomnies».
«Effectivement, je l’avais appelé lorsqu’il était ministre de la Jeunesse et des Sports. Mais c’était juste pour le mettre en garde contre l’illégalité de l’assemblée générale en 2017, fait savoir Raouraoua. Je n’ai jamais parlé du sélectionneur national Djamel Belmadi. Tout ce qu’il a dit à ce propos est du mensonge. Bernaoui m’a vraiment surpris car il a induit en erreur l’opinion publique. En étant un ex-ministre, il aurait dû se conformer au droit de réserve.»
L’ancien homme fort au siège de Dely Brahim ne s’est pas arrêté là, puisqu’il ajoutera : «Je me demande vraiment si la dernière sortie médiatique de Bernaoui a pour but de chercher un nouvel emploi. Que ce soit au sein de la fédération algérienne de football ou dans une autre structure. Ses propos sont indignes d’un ex-responsable à l’Etat. Au final, je m’en remets à Dieu.»
Répondant à son tour à cette réplique de Raouraoua, il dira que celui-ci a, vraiment parlé de l’AG de 2017 dans laquelle il y avait une ingérence claire à l’époque. «Vu qu’il n’y a pas eu de recours dans les délais prévus par les statuts de la FAF, le dossier était clos de mon côté» a-t-il cependant expliqué. «Pour ce qui est de Belmadi, Raouraoua estimait et c’est de son droit que ce dernier n’avait pas l’étoffe pour diriger la sélection et qu’il fallait un entraîneur de renommée. Il a exprimé un avis que j’avais respecté sans plus», ajoute-t-il.
Mahfoud M.
