Deux ans de prison ferme ont été prononcés, hier, contre Khaled Drareni, poursuivi pour «atteinte à l’unité nationale» et «incitation à un rassemblement non armé». La cour de justice d’Alger a condamné à quatre mois de prison ferme Samir Belarbi et Mouh Slimane Hamitouche pour «incitation à un rassemblement non armé» en abandonnant l’accusation d’«atteinte à l’unité nationale».
Par Aomar Fekrache
Le procureur général près la Cour d’Alger avait requis, lors du procès en appel, une peine de quatre ans de prison ferme et une amende de 50 000 DA à l’encontre de Khaled Drareni. La même peine a été requise à l’encontre de Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, poursuivis dans la même affaire. Le 10 août passé, le journaliste Khaled Drareni a été condamné par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger à trois ans de prison ferme, tandis que les activistes Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ont écopé de 2 ans d’emprisonnement dont 4 mois ferme pour «atteinte à l’unité nationale» et «incitation à un rassemblement non armé».
Par ailleurs, le verdict dans l’affaire des deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et Said Barkat, sera prononcé aujourd’hui. Ces deux hauts responsables ont été poursuivis pour détournement, dilapidation de deniers publics, conclusion de marchés en violation de la législation et abus de fonction. D’anciens cadres du ministère de la Solidarité nationale sont également poursuivis dans cette affaire. Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed avait requis, dimanche dernier, des peines de 12 ans de prison ferme à l’encontre d’Ould Abbès et 10 ans de prison ferme à l’encontre de Said Barkat, avec saisie de tous leurs biens et fonds illégaux. Des peines de 8 ans de prison ont été aussi requises à l’encontre de l’ancien SG du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, du chef du protocole, Dejellouli Said et de l’ancien SG du même ministère, Ismail Benhabiles (en liberté).
10 ans de prison ont été requis contre le fils de Ould Abbès (El Ouafi), en fuite et impliqué dans d’autres affaires de corruption. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre pour exploitation des fonds de la Caisse nationale de la solidarité à des fins électorales. Durant le réquisitoire du procureur de la République, il s’est avéré que la valeur des montants dont ont bénéficié 4 associations présidées par Djamel Ould Abbès s’élève à plus de 1 850 milliards de centimes. Le collectif de défense des deux accusés a focalisé sur le code des marchés publics, faisant référence au recours par le ministère aux associations en vue de superviser les opérations de solidarité au vu de «leur caractère urgent».
A. F.