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samedi 20 avril 2024

Justice

Verdict le 23 septembre pour les ouninef, procès de Tabbou reporté

Le verdict du procès des frères Kouninef sera prononcé le 23 septembre prochain au tribunal de Sidi M’hamed.

Par Aomar Fekrache

Reda, Abdelkader-Karim et Tarek-Noah Kouninef, leur sœur Souad-Nour (en fuite à l’étranger), ainsi que le gérant du groupe KouGC dont ils sont les propriétaires, Keddour Ben Tahar, sont poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont «trafic d’influence», «blanchiment d’argent», «obtention d’indus avantages», «détournement de fonciers et de concessions» et «non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics». Invités à s’exprimer à la fin des plaidoiries de la défense, les trois frères Kouninef et le gérant du groupe KouGC ont plaidé leur «innocence» et demandé à être «jugés dans le respect de la loi», tout en affirmant leur «confiance en la justice algérienne».
Pour rappel, samedi dernier, le parquet général du tribunal de Sidi M’hamed avait requis des peines allant de 15 à 20 ans de prison ferme avec la saisie des biens à l’intérieur et l’extérieur du pays et une amende de 8 millions de DA à l’encontre des mis en cause.
La peine la plus lourde a été requise contre Souad-Nour avec 20 ans de prison ferme, une amende de 8 millions de DA et le lancement d’un mandat d’arrêt international à son encontre. Ce procès a révélé des montants astronomiques dont ont bénéficié les frères Kouninef et des irrégularités préjudiciables à l’économie nationale.
Selon la défense de la partie civile, le groupe KouGC appartenant aux frères Kouninef, à travers ses filiales, a causé au Trésor public des pertes estimées à «plus de 270 milliards de DA, dont 186 milliards de DA dus aux crédits injustifiés octroyés au groupe par des banques publiques, et 75 milliards de DA aux indus privilèges obtenus par le même groupe».
Les personnes morales interrogées lors de ce procès tant attendu, qui sont des représentants juridiques de plusieurs filiales du groupe KouGC, ont dit «ignorer» les conditions dans lesquelles les marchés du groupe ont été obtenus. Elles ont affirmé aussi qu’«elles n’étaient pas au courant de l’existence et du montant des prêts octroyés à certaines filiales du groupe par le Fonds national de l’investissement et la Banque de l’agriculture et du Développement rural (BADR)», tout comme les autres avantages obtenus dans le domaine de l’immobilier. Outre les principaux accusés, faut-il rappeler que des peines allant de 3 à 6 ans de prison ferme assorties d’amendes d’un million DA ont été requises à l’encontre de dix personnes impliquées dans l’affaire, essentiellement des cadres des ministères de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Energie et des Télécommunications ainsi que d’autres secteurs où le groupe KouGC avait obtenu des marchés.
Par ailleurs, le tribunal de Koléa a décidé, hier, de reporter le procès de Karim Tabbou, porte-parole officiel de l’Union démocratique et sociale (UDS) (parti non agréé), au 26 octobre prochain. Le report du procès de Karim Tabbou, poursuivi pour «atteinte au moral de l’armée» depuis septembre 2019, intervient sur demande de sa défense. Il s’agit du cinquième report consécutif. La défense de l’accusé, placé sous contrôle judiciaire, a motivé sa demande de report par «la nécessité d’une bonne préparation du procès», selon les déclarations d’un de ses avocats, en marge de l’audience. Le parquet du tribunal de Koléa avait renvoyé l’affaire devant le juge d’instruction qui a ordonné le 11 septembre 2019 le placement en détention provisoire de Karim Tabou qui a été arrêté le 12 septembre 2019. La chambre d’accusation de la cour de Tipaza avait décidé, le 25 septembre 2019, de placer l’accusé sous contrôle judiciaire et ordonné sa libération.

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