La Banque africaine de développement (BAD) a célébré hier la Journée internationale de la femme en mettant en avant le rôle des femmes entrepreneuses en tant que moteurs clés de la croissance économique.
«Pour célébrer la Journée internationale de la femme et pour marquer le déploiement du programme de garantie pour la croissance de l’Affirmative Finance Action for Women in Africa (Afawa), la BAD et le Fonds africain de garantie mettent en lumière les femmes soutenues par ce programme à travers son outil de financement, garantie pour la croissance, visant à débloquer jusqu’à 3 milliards de dollars de prêts aux petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes», a précisé cette institution financière dans un communiqué publié sur son site web.
Dans ce cadre, un panel sous le thème «Les femmes entrepreneuses : moteurs- clés de la croissance économique» a été organisé par la BAD, visant à mettre en lumière les femmes entrepreneuses et leur rôle dans la reconstruction des économies africaines à l’ère du coronavirus.
«Cet effort est au cœur du programme Afawa qui travaille avec les institutions financières pour répondre aux besoins financiers et non financiers des femmes entrepreneuses africaines, en offrant un accès au financement, en fournissant une assistance technique et en créant un environnement propice pour promouvoir les changements de politique et les réformes réglementaires», souligne la banque.
Citée dans le communiqué, la directrice de la Banque pour les femmes, le genre et la société civile, Vanessa Moungar, a déclaré : «La BAD a mobilisé ses ressources et le soutien de ses partenaires mondiaux dans ce qui est à ce jour notre effort le plus ambitieux, jamais réalisé pour changer le paysage de l’accès au financement pour les femmes entrepreneuses africaines». Soutenu par les pays du Groupe des Sept (G7) ainsi que par les Pays-Bas et la Suède, le programme Afawa, qui cible les institutions financières pour accroître leur appétit à prêter aux femmes en réduisant les risques du segment, est mis en œuvre en collaboration avec les Fonds de garantie, qui vise la facilitation de l’accès au financement des PME en Afrique. «Nous avons réalisé en discutant avec les institutions financières qu’elles ne considèrent pas l’Afawa comme une faveur que nous faisons aux femmes. C’est une énorme opportunité commerciale de puiser dans un segment de clientèle qui n’a pas encore été exploré», a déclaré Jules Ngankam, P-DG du Fonds africain de garantie.
La directrice de l’Afawa, Esther Dassanou, a déclaré, pour sa part, que «le programme Afawa est différent et innovant de ce qui existe sur le marché, en ce sens qu’il s’attaque à tous les défis majeurs auxquels les femmes entrepreneurs sont confrontées pour accéder au financement et développer leur entreprise en même temps», a ajouté cette responsable.
Lancé en 2016 par la BAD, le programme Afawa vise à assurer la croissance et la pérennité des entreprises créées par des femmes sur le continent africain.
Dédié aux entreprises créées par des femmes, la BAD œuvre, à travers ce programme, pour trouver et déployer de nouveaux outils de financement qui soient en parfait accord avec les besoins exprimés par ces entreprises, et ce, à travers l’octroi de crédits leur permettant de mieux développer leurs projets.
A cela, s’ajoutent l’accompagnement et l’assistance technique aux établissements financiers afin qu’ils puissent mieux répondre aux besoins du programme Afawa.
S. K.