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vendredi 19 avril 2024

Japon: Un ancien haut responsable des JO de Tokyo-2020 soupçonné d’avoir reçu des paiements douteux

Un ancien membre du conseil d’administration des Jeux olympiques de Tokyo-2020, Haruyuki Takahashi, 78 ans, est soupçonné d’avoir reçu des paiements douteux d’une entreprise nippone devenue ensuite un sponsor de l’événement, ont rapporté, hier, les médias locaux, indiquant que la police japonaise a perquisitionné le domicile du responsable. Haruyuki Takahashi est soupçonné d’avoir reçu environ 45 millions de yens (plus de 320 000 euros) de la part d’Aoki Holdings, une chaîne de magasins de costumes d’affaires, après la signature d’un contrat entre sa société de conseil et ce groupe en 2017, selon l’agence Kyodo. Un an après, Aoki est devenu «partenaire officiel» des JO de Tokyo. Selon Kyodo, en tant que membre du conseil d’administration de l’événement depuis 2014, M. Takahashi avait alors un quasi statut de fonctionnaire lui interdisant d’accepter de l’argent ou des cadeaux en lien avec son travail pour les JO. M. Takahashi, un ancien haut responsable du géant japonais de la publicité Dentsu, a démenti toute irrégularité. «Il n’y avait pas de conflit d’intérêts par rapport à mon poste de membre du comité d’organisation des JO», a-t-il ainsi déclaré la semaine dernière au quotidien «Yomiuri». Aoki Holdings s’est abstenu de commenter l’affaire pour le moment. L’ancienne présidente du comité d’organisation de Tokyo-2020, Seiko Hashimoto, a déclaré, hier, à la presse qu’elle était disposée à «coopérer totalement» avec les enquêteurs si nécessaire. «C’est très décevant que des affaires comme celle-ci émergent après l’événement», a-t-elle commenté, soulignant la nécessité d’être irréprochable pour «ne pas entacher» la mémoire de Tokyo-2020, dont le comité d’organisation s’est dissous le mois dernier. Un parfum de scandale flotte déjà sur les conditions de l’attribution des JO-2020. En mars 2019, le président du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda, avait démissionné quelques mois après sa mise en examen par la justice française. M. Takeda était soupçonné d’avoir rémunéré Black Tidings, une société basée à Singapour, avant et après la désignation de la capitale japonaise par les membres du Comité international olympique (CIO). Selon les enquêteurs, Black Tidings serait une «coquille vide» menant à Papa Massata Diack, le fils de l’ancien patron sénégalais de l’athlétisme mondial et ancien membre influent du CIO Lamine Diack (décédé en décembre 2021 à 88 ans). Les Diack père et fils auraient notamment monnayé leur soutien à Rio de Janeiro puis Tokyo pour accueillir respectivement les JO-2016 et les JO-2020.

R. S.

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