Le Japon a enregistré son plus gros déficit commercial en un seul mois en huit ans en janvier, alors que les coûts élevés de l’énergie ont gonflé les importations et que les fabricants ont dû faire face à des contraintes d’approvisionnement mondiales, entraînant une baisse des exportations de voitures.
Le déficit commercial croissant met en évidence la vulnérabilité de la troisième économie mondiale à la flambée des prix des matières premières et au ralentissement de la demande du géant voisin chinois.
Les importations ont grimpé de 39,6 % en glissement annuel en janvier pour atteindre un niveau record en 73,81 milliards de dollars, selon les données du ministère japonais des Finances.
Il s’agit d’une augmentation de 9,6 % des exportations au cours de l’année jusqu’en janvier, portant la balance commerciale à un déficit de 19,04 milliards USD, son plus important en un seul mois depuis janvier 2014. Selon des économistes japonais, les exportations ont tendance à baisser en janvier en raison de facteurs saisonniers, car les taux d’exploitation des usines sont généralement bas en raison des vacances du Nouvel An. Un facteur important du déficit a été la baisse des exportations de voitures, qui a basculé en contraction après une expansion au cours du mois de décembre. Des constructeurs tels que Toyota Motor et Suzuki ont été contraints de fermer temporairement certaines usines, après avoir fait face à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et à la pression d’une augmentation record des infections au Covid-19. Les importations ont été stimulées par l’augmentation des livraisons entrantes de pétrole, de charbon et de gaz naturel liquéfié.
N. T.
- Advertisement -