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jeudi 18 avril 2024

Israël: Netanyahu comparaît devant la justice à six semaines des élections

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de nouveau rejeté, hier, les accusations de corruption à son encontre, lors d’une brève comparution au tribunal de Jérusalem, à six semaines
d’élections cruciales pour sa survie politique.
Masque sanitaire noir sur le bas du visage, M. Netanyahu, 71 ans, est resté environ 20 minutes dans la salle d’audience du tribunal de Jérusalem. Il est jugé pour des accusations de corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires.
«J’approuve la réponse écrite en mon nom», a déclaré le Premier ministre en allusion à une lettre rédigée par ses avocats et présentée à la justice le mois dernier, selon laquelle le Premier ministre n’est pas coupable.
Détenteur du record de longévité des Premiers ministres israéliens avec 15 ans au pouvoir, M. Netanyahu est le premier Chef de gouvernement de l’histoire d’Israël à être jugé alors qu’il est en fonction.
A l’extérieur du tribunal, des dizaines de manifestants ont protesté contre le Premier ministre, appelant à son départ. «Dégage», «Tu ne voleras point», peut-on lire sur des banderoles.
«Nous sommes ici pour balayer toute la saleté et toute la corruption qu’il (M. Netanyahu, NDLR) a créées ces dernières années», a déclaré à l’AFP Claudie Manoque, une manifestante. «Netanyahu est un homme corrompu, qui veut établir une dictature en Israël, nous ne le laisserons pas faire».
Au tribunal, l’un des avocats, Boaz Ben Zur, a accusé le procureur général, Avichai Mandelblit, qui avait été nommé par M. Netanyahu, de mal gérer l’affaire.
La reprise du procès a été permise par l’allègement des restrictions anticoronavirus et après un report de l’audience initialement prévue en janvier.
Benjamin Netanyahu, qui ne bénéficie d’aucune immunité, a dénoncé des charges «ridicules» à l’ouverture, en mai 2020, de son procès. Ses avocats avaient demandé à la justice plusieurs mois pour étudier les éléments de preuve contre leur client.
Le Premier ministre est jugé dans trois affaires. Le dossier Bezeq, aussi nommé «Affaire
4 000», où il est accusé d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable par le site Walla contre des faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des millions de dollars à Shaul Elovitch, alors patron du géant israélien des télécoms Bezeq, dont Walla fait partie.
M. Netanyahu, qui détenait à l’époque également le portefeuille des Communications, a nié avoir cherché à obtenir une couverture favorable de Walla en échange de son approbation en 2015 à une fusion de Bezeq avec le distributeur de télévision par satellite Yes.

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