Le marché algérien des énergies renouvelables attire de plus en plus de jeunes investisseurs. Les mesures d’incitation et de facilitation prises dans ce domaine commencent à donner leurs fruits. Beaucoup de jeunes s’y intéressent, notamment des nouveaux diplômés qui souhaitent s’impliquer davantage dans la transition énergétique. À ce titre, le commissaire aux énergies renouvelables auprès du Premier ministre, Noureddine Yassa, a estimé qu’«il y a un vrai engouement des jeunes qui souhaitent investir dans les renouvelables». Lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, il a affirmé que «la prolongation des textes d’application de la loi sur l’électricité 2002, qui contient des mesures d’incitation dans l’investissement dans les renouvelables, est une nécessité sans laquelle la transition énergétique ne pourrait s’opérer de manière claire». Il a précisé, à cet effet, que «nous sommes en train de travailler pour accélérer la prolongation des ces textes d’application et libérer ainsi les initiatives». Cela va permettre, selon lui, «à nos nouveaux diplômés de créer une nouvelle dynamique et s’impliquer davantage dans la transition énergétique». Pour appuyer ses dires, Noureddine Yassa a évoqué un bilan, présenté au Premier ministre, par rapport à la formation universitaire et la formation professionnelle. Il fera savoir qu’«entre 2020 et 2021, plus de 2 000 étudiants ont eu le diplôme en licence et master dans le domaine des énergies renouvelables, 1 800 docteurs et 300 ont eu un diplôme dans la formation professionnelle».
Une évaluation a été faite également par rapport à ce qui a été fait depuis 2020, a-t-il ajouté.
Il s’est avéré, a-t-il dit, que les différents programmes des collectivités locales ont très bien avancé, notamment dans l’éclairage public solaire et la solarisation des écoles. «Il y a 850 écoles qui ont été solarisées au niveau des collectivités locales et 300 sont en cours de finalisation. Le système de l’éclairage public a bien fonctionné. Celui des kits solaires au niveau des zones d’ombre également», a-t-il expliqué. Pour l’invité de la Chaîne 3, la généralisation de l’utilisation des énergies renouvelables, à travers l’installation de systèmes fonctionnant à l’énergie solaire, permettra une réduction significative de la facture d’électricité, et créera une source de revenus pour les collectivités locales.
Par ailleurs, l’invité a regretté la non exploitation de l’électricité des écoles solarisées, surtout durant la période des pics de consommation (mois d’août), d’autant que les établissements scolaires sont fermés durant cette période-là. La transition énergétique est devenue un passage obligé pour l’Algérie qui dispose de potentialités énormes dans ce domaine. Lors de la tenue du second Forum d’affaires Algérie-Union européenne, le Premier ministre a appelé les entreprises algériennes investies dans le domaine des énergies renouvelables à redoubler d’efforts pour augmenter les capacités de production locale afin de réussir la transition énergétique, assurant que le pays dispose de potentialités lui permettant de réduire la consommation des hydrocarbures pour dégager des surplus à l’exportation.
Louisa A. R.