Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a affirmé que son département avait décidé de simplifier les démarches administratives aux agriculteurs et réduire les délais de traitement des dossiers relatifs au développement du secteur agricole.
Par Meriem Benchaouia
Lors d’une visite de travail qu’il a effectuée dans la wilaya de Ain Defla, le premier responsable du secteur a déclaré qu’il y avait des délais qui ont été «imposés à toutes les administrations locales pour que les dossiers qui ont trait au développement du secteur agricole soient traités dans les 24h ou les 48h qui suivent», ajoutant que le cas échéant, le dossier remonte vers l’administration centrale et une réponse est donnée dans un délai maximal de 2 jours. Quant au lancement «symbolique» et «officiel» de la campagne labours-semailles pour la saison 2022/2023 au niveau de la ferme pilote «Bensaha» dans la commune d’El Abadia, le ministre a voulu, à travers cette action, «montrer toute la disponibilité et tous les moyens qui ont été mis en place par l’Etat et par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui suit de près l’évolution du secteur de l’Agriculture». Le ministre a mis l’accent sur les objectifs et les priorités du secteur d’aller vers l’exploitation, au titre de la saison agricole de 2022/2023, d’une superficie de plus de 3 millions d’hectares à l’échelle nationale, essentiellement au profit de la filière céréalière, ainsi que d’atteindre un rendement de 30 quintaux par hectare. Outre les lieux de stockage qui se trouvent au niveau des exploitations agricoles, le ministre a affirmé que «nous allons opter pour le stockage horizontal», indiquant que des solutions vont être trouvées pour relancer les projets gelés depuis 2018 concernant la réalisation des silos de stockage des céréales. Concernant l’importation du matériel agricole de moins de 5 ans, le ministre a appelé les agriculteurs à «s’organiser et mutualiser» leurs demandes et leurs efforts pour qu’ils puissent «acquérir ce matériel à des prix acceptables», ajoutant que c’est à ce moment-là où l’Etat va «mobiliser ses ressources financières en termes de devise pour développer le secteur agricole». Il a fait savoir que ce matériel agricole est essentiellement «orienté vers les wilayas du Sud pour les grandes superficies de la production céréalière et des légumes secs», assurant que l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) a reçu, via sa plate-forme, 1 180 demandes d’investissements. Pour ce qui est des prix des engrais, le ministre a affirmé que « le prix de l’Uré46 va rester inchangé par rapport au prix de l’an dernier», soulignant que «la production nationale des autres engrais est d’environ 40%, dont le soutien de l’Etat est à 50 % au lieu de 20 %, sur des prix de référence réels sur le marché». M. Henni a tenu également à rassurer, à l’occasion, que les prix de l’aliment de bétail ne seront pas augmentés, rappelant que le soutien de l’Etat est «effectif sur le terrain». Il a noté, à ce titre, que des dispositions vont être prises dès la semaine prochaine pour «réguler» les prix de la viande rouge, essentiellement ovine, qu’il juge «totalement injustifiés», en vue, ajoute-t-il, d’avoir un point de vue «cohérent» en faisant appel aux professionnels de la filière. L’hôte d’Ain Defla a tenu à rappeler qu’il y avait «l’intervention de l’Etat de 50%. L’orge est acheté à 3 400 DA/quintal de la production locale, tandis qu’il est acquis à l’étranger à un prix avoisinant les 3 800 DA pour le mettre à la disposition des éleveurs à 2 000 DA le quintal, donc il y a l’effort de l’Etat», soulignant que cet «effort doit se matérialiser absolument sur les prix de la viande rouge». Par ailleurs, le ministre a déclaré que la wilaya d’Ain Defla qui occupe la 2e place sur le territoire national en termes de production agricole, a atteint des performances «plus que satisfaisantes à tous points de vue», pour sa production polyvalente.
M. B.