A Mostaganem, certains responsables continuent à œuvrer dans l’arbitraire, bloquant sciemment les investissements privés. Ces derniers sont loin d’appliquer les instructions, même celles du Président de la République.
Par Lotfi Abdelmadjid
Ils font semblant de ne pas avoir compris la portée de l’instruction qui évoque la dépénalisation de l’acte de gestion. Dépénalisation ou pas, ces responsables dont les salaires mensuels sont garantis continuent à traîner les pieds, massacrant tout le tissu économique de la wilaya. Le wali Aïssa Boulahya a de tout temps rappelé l’importance du développement agricole, touristique et industriel pour moult raisons. Des réunions, des orientations, des explications, des cellules d’écoute, mais à l’horizon, il ne voit rien venir. Le chef de l’exécutif connaît les chiffres des dépenses concédés pour l’aménagement des zones industrielles censées recevoir les projets. Il a compris que le développement de la wilaya passe d’abord par la promotion des secteurs phares tels que l’industrie, l’agriculture, la pêche et le tourisme. Dans ses discours, le wali s’est toujours attardé sur le grand défi qui est celui de réduire le taux de chômage dans la wilaya. En sa qualité de responsable, il tente aussi de promouvoir l’activité industrielle, celle de la transformation pour promouvoir l’exportation. Pour cela il a même créé une commission à l’export… Mais de tout cela niet sur niet, certains des membres de son exécutif bloquent la machine. Face à une telle situation de blocage forcé et suite à l’instruction du Premier ministre relative à la relance économique et ayant trait à la fin de pénalisation de l’acte de gestion, dimanche dernier, lors d’une réunion, le wali a haussé le ton, plaidant pour le déblocage des investissements. Pour cela il installe une commission qu’il présidera pour un suivi rigoureux des projets d’investissements dont la situation est restée jusque-là très floue. Avec les directeurs de l’industrie et des mines, de l’énergie, de l’environnement, de l’urbanisme, celui des domaines, du cadastre ainsi que le secrétaire général. Une commission instaurée pour déverrouiller l’ambiguïté dans une conjoncture où la wilaya a besoin de sortir de l’austérité économique. Des obstacles dus à la peur d’être poursuivis par la justice a duré deux longues années et tout ce temps là c’est une entaille dans le développement économique de la wilaya. La levée du blocage est plus que nécessaire, car les conséquences de verrouillage a des conséquences néfastes pour les investisseurs. Des conséquences qui ont fait per-dre à certains, leurs partenaires étrangers, pour d’autres le financement, pour l’ensemble rattrapés par l’inflation des coûts des matériaux de construction ont déjà renoncé à leurs projets. La promotion de l’investissement dans la wilaya est désormais complexe et n’intéresse plus les investisseurs. Tout cet imbroglio a fait que Mostaganem n’est plus un pôle d’investissement par excellence comme on l’a toujours prétendu.
L. A.