Le coup d’envoi de la production d’huile par l’usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital, implantée dans les limites immédiates du port de Béjaïa, a été donné hier par le wali de Béjaïa, Kamel Eddine Karbouche, en compagnie du président-directeur du complexe Cevital, Malik Rebrab, du directeur de cette nouvelle unité, Lounès Ihaddaden et des autorités locales. Le premier responsable de la wilaya a décalré : «Ce complexe industriel est considéré comme l’un des projets les plus importants pour le secteur agroalimentaire», faisant part du «plein soutien de l’Etat à l’investissement dans ses divers domaines». Il indiquera aussi que «la volonté existe et la détermination est forte pour booster le développement socio-économique local et national et créer la richesse dans tous les domaines, notamment le secteur de l’Agriculture qui permettra la création de milliers d’emplois et la mise en valeur de diverses matières premières que recèlent toutes les wilayas du pays». Il a fait observer, au passage, que «la mise en service de ce mégaprojet entre dans le cadre de la concrétisation des instructions émises par le président de la République, dont la levée de tous les obstacles se dressant sur la route du projet au cours de la phase de réalisation». «Cela nous permettra, a-t-il dit, d’assurer enfin la sécurité alimentaire». «La wilaya de Béjaïa dispose actuellement d’un grand complexe industriel qui devrait générer une plus-value avec ses matières premières propres et d’autres d’investissements sont également réalisés ailleurs». Le wali de Béjaïa a souligné dans son allocution que «la mise en service du projet entre dans le cadre de la concrétisation des instructions du président de la République à travers l’encouragement de l’investissement, l’accompagnement des opérateurs économiques pour la concrétisation de leurs projets et la levée de tous les obstacles pouvant se dresser sur la route de cette unité durant sa phase de montage». Ainsi, le pari de la livraison dans les délais de ce complexe a été tenu, comme annoncé auparavant, notamment en février dernier. Pour rappel, la production d’huile devrait se faire sur 5 phases. Cette usine, installée sur 2 ha avec une capacité de stockage de 120 000 tonnes, utilise une haute technologie étrangère avec des compétences locales. Elle devrait produire non seulement de l’huile pour la consommation locale, des aliments pour animaux et près de la moitié de sa production (50 %) sera destinée à l’importation. Elle aura besoin de 2 millions de tonnes de graines par année. Plus de 500 emplois directs et des milliers d’autres emplois indirects seront créés. L’usine devrait quotidiennement triturer 11 000 tonnes de graines de soja, 6 000 tonnes de tournesol et 5 000 tonnes de colza pour produire de l’huile de table et de la farine pour aliments aux animaux, dont la volaille, le bétail, le poisson, etc. La réception de ce projet va permettre sans nul doute au pays de «réduire ou de stopper l’importation de la matière première oléagineuse» et au secteur agricole de «se prendre en main». Il sera d’un grand apport pour la stratégie mise en œuvre par l’Etat et visant à assurer la sécurité alimentaire qui est l’enjeu de l’heure.
Hocine Cherfa
