Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé l’installation, aujourd’hui, d’un groupe de travail intersectoriel qui se chargera de dresser un bilan complet des actifs immobiliers non exploités relevant des entreprises publiques économiques.
Par Louisa A. R.
L’annonce a été faite hier au siège de la Banque nationale de l’habitat à Alger, où le ministre a présidé l’ouverture des travaux de la journée d’étude sur «Le financement et l’accompagnement bancaire des projets d’investissement», en présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, du représentant du Premier ministre, des représentants des deux chambres du Parlement et des directeurs de plusieurs entreprises publiques et banques.
S’exprimant à cette occasion, M. Faid a indiqué qu’«il présidera, dimanche (aujourd’hui, ndlr), l’installation de ce groupe de travail en vue de renforcer le portefeuille immobilier économique destiné à l’investissement».
Le portefeuille immobilier sera proposé par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) via la plateforme numérique de l’investisseur, a relevé le ministre.
Ainsi, M. Faid a évoqué les avantages et les nouveautés contenus dans le projet de loi fixant les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant des domaines privés de l’Etat et destinés à la réalisation de projets d’investissement, notamment en termes d’aménagement du foncier économique avant son octroi, en sus des incitations fiscales prévues par la loi sur l’investissement, pour ne citer que l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’importation ou à l’acquisition des biens et services entrant directement dans la réalisation de l’investissement.
Le ministre a appelé à la mise en place de mécanismes s’appuyant sur des études de faisabilité et des études en amont pour définir l’efficacité du financement bancaire et évaluer les opportunités d’investissement disponibles en vue de faire le point sur l’ensemble des facteurs financiers, économiques et commerciaux liés au projet avant de décider de son financement par la banque.
Les crédits à l’économie ont atteint dix mille milliards DA
Le volume des différents crédits accordés par les banques et établissements financiers dédiés au financement de l’économie nationale s’élève à pas moins de 10 000 milliards de dinars, a révélé le ministre des Finances, Laaziz Faid.
La majorité de cette somme, à savoir 70 %, a été destinée à l’investissement, a-t-il déclaré, lors d’une journée d’étude sur le financement et l’accompagnement bancaire des projets d’investissement, organisée par l’Agence algérienne de promotion des investissements.
Regrettant que le patronat n’adhère pas à une approche participative soutenant cette démarche, le ministre des Finances a appelé à une implication effective des organisations patronales, afin de renforcer les liens de coopération continue entre les différents acteurs économique.
Le ministre a rappelé que le gouvernement a mené, il y a deux ans, une série de réformes importantes dans le but d’améliorer le climat d’investissement, en commençant par amender la loi sur l’investissement.
Le ministre des Finances a indiqué que la Direction générale des Impôts s’occupe de la concrétisation des avantages fiscaux à travers ses représentants au niveau des guichets uniques décentralisés et du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers. Il a précisé, à cet effet, la mise en place d’un système incitatif qui comprend un certain nombre d’avantages à caractère temporaire, notamment l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée lors de l’importation ou de l’acquisition de biens et de services.
Le ministre a expliqué que les nouvelles dispositions de la loi monétaire et bancaire permettront de renforcer les prérogatives du Comité bancaire afin qu’il soit la seule autorité de contrôle habilitée à statuer sur les infractions liées à l’exposition aux risques.
La numérisation des services a pour objectif de faciliter le financement des projets et à diversifier les sources de financement à travers la banque islamique et des banques classiques pour permettre aux porteurs de projets de choisir la formule qui leur convient, a-t-il poursuivi.
Selon lui, à travers le financement des projets d’investissement, les banques cherchent à contribuer au soutien de l’économie nationale et à la création de postes d’emploi, mais aussi à accompagner les entreprises qui exportent, notamment en Afrique.
Les crédits bancaires doivent être accordés aux opérateurs contribuant au développement de la production nationale et à la création d’un marché producteur et non au consommateur seulement.
L’Etat a fixé parmi ses priorités la quête des sources de financement durables et génératrices de richesse, tout en restant sur sa position constante de ne pas avoir recours au financement extérieur et en œuvrant à maintenir les épargnes nationales comme source principale de financement de l’économie.
En matière fiscale, M. Faid a annoncé l’installation «dans quelques jours» du Conseil national de la fiscalité.
Organisée par l’AAPI en collaboration avec l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), la rencontre a été marquée par plusieurs interventions de cadres du secteur des Finances et de représentants d’organisations patronales.
L. A. R.