Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a lancé, hier, l’usine de production d’insuline, sous forme de solution injectable en stylo pré-rempli, destinée aux diabétiques. Cette structure pharmaceutique d’une grande importance est située dans la commune de Boufarik, à Blida. Elle est susceptible d’assurer une meilleure disponibilité du médicament et permettre une baisse des prix. Dans une déclaration à la Radio nationale, le ministre a qualifié cette réalisation de «grand pas», qui va permettre de «réduire le prix de l’insuline mis à la disposition du malade algérien et aussi de faire des économies au niveau de la Caisse de sécurité sociale». «Pour moi, aujourd’hui c’est une réussite, mais restons vigilants. Ce produit est tellement essentiel dans le traitement thérapeutique que nous ne pouvons plus nous permettre un flop quelque part», a-t-il indiqué.
Ali Aoun a également affirmé que son souhait est de voir cette unité terminer la réalisation globale, stylo et insuline. «Tout doit être fabriqué ici pour qu’on puisse parler d’une production locale», a déclaré le ministre. Aussi, il a fait savoir qu’une autre usine de production d’insuline sera lancée la semaine prochaine, au plus tard à la fin du mois en cours, à Alger, plus précisément dans la zone industrielle d’Oued Semar. «Ainsi, on va pratiquement satisfaire autour de 40 à 50 % le marché de l’insuline au niveau national. Mon objectif, actuellement, c’est la satisfaction des besoins du marché avec une production locale à des prix abordables», a indiqué le ministre de l’Industrie pharmaceutique. Actuellement, l’Algérie importe jusqu’à 400 millions d’euros d’insuline, ce à quoi les autorités publiques voulaient remédier en encourageant la production locale. Selon les explications données, cette unité de production comprend une ligne d’assemblage et deux lignes de remplissage, avec une capacité de production totale estimée à 45/50 millions de stylos par an de type NovoMix, FlexPen, NovoRapid, Levemir, Flexen, Victoza. Faut-il rappeler que lors d’une visite de travail et d’inspection effectuée il y a quelques jours dans plusieurs unités de production implantées à Sidi Abdallah (Ouest d’Alger), le ministre de l’Industrie pharmaceutique avait appelé les opérateurs à faire plus d’efforts dans le domaine de la production locale de médicaments vitaux, notamment l’insuline et les anticancéreux. Aoun avait même déclaré qu’il allait «peut-être» revoir le programme d’importation d’insuline de Sanofi, «si ce laboratoire ne s’engage pas à moyen terme à produire l’insuline en Algérie», avertissant que «la position confortable d’importation de l’insuline» dans laquelle s’installe Sanofi «ne va pas durer longtemps».
Massi Salami