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samedi 20 avril 2024

Industrie électronique et électroménagère: Le cahier des charges soumis au gouvernement la semaine prochaine

Après l’entrée en vigueur, en août dernier, du cahier des charges réglementant l’activité automobile en Algérie, qui semble connaître un vif engouement des opérateurs du domaine, celui destiné à l’industrie électronique et électroménagère sera «la semaine prochaine» sur la table du gouvernement. L’annonce a été faite par Ferhat Ait Ali Braham, ministre de l’Industrie, qui relèvera également qui l’importation de véhicules de moins trois ans est «gelée» et «non abrogée».

Par Lynda Naili

A ce titre, Ferhat Ait Ali Braham, en déplacement à Tizi-Ouzou avant-hier, a fait savoir que le cahier des charges devant régir l’industrie électronique et électroménagère sera soumis courant de la semaine prochaine au gouvernement et publié au Journal officiel, au plus tard, la mi-octobre en cours.
Lors d’un point de presse sanctionnant sa visite dans la ville des Genêts, il fera remarquer que ce texte réglementaire «a nécessité un volet technique plus poussé que les autres filières», notamment à cause des taux d’intégration qui diffèrent d’un segment à l’autre de cette filière. «Les taux d’intégration dans le froid, le matériel de cuisine ou les radiateurs n’étant pas les mêmes, il fallait étudier un barème pour ne pas exiger l’impossible au niveau international, d’un côté, et ne pas être permissif de l’autre», expliquera-t-il.
Par ailleurs, lors de cette visite qui l’a conduit à travers deux complexes de cette filière au niveau de la wilaya, à savoir l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) et Electro-industrie (EI) d’Azazga (filiale du groupe Elec El Djazair), Ferhat Ait Ali Braham fera part de la décision du gouvernement à «encourager et accompagner toutes les démarches qui s’inscriront dans la politique de relance de l’économie nationale». De ce fait, il exhortera les gestionnaires industriels à «cibler les segments porteurs et prendre en considération le souci de rentabilité économique et financière de l’entreprise». Il a également fait part de la disponibilité de son département ministériel à accompagner toutes les entreprises qui investissent dans la recherche, notamment par des «incitations fiscales», ceci non sans déplorer que «des groupes industriels, publics et privés, ne dépensent aucun centime dans le développement de la recherche». Il s’est, aussi, engagé à étudier les plans de relance qui lui ont été présentés à l’occasion de cette visite par les responsables de ces deux entreprises, Eniem et EI, tout en les incitant à œuvrer à s’inscrire davantage dans la logique d’intégration pour promouvoir le produit national. Après avoir évacué «les hérésies ayant plombé l’économie nationale pendant des décennies, l’Etat n’a ni les moyens, ni la volonté ni le penchant de dépendre de l’importation», a-t-il soutenu, appelant à «promouvoir le potentiel industriel de la wilaya». En termes de projets montés en partenariat, qu’ils soient public-privé ou nationaux-étranger, il soulignera que l’Etat est favorable à toute entreprise de partenariat qui garantit «un seuil d’intégration». «Nous sommes pour un partenariat aussi bien étranger que local qui doit être quantifié, estimé et facturé, pour ne pas refaire les erreurs du passé», soutiendra-t-il.

Industrie automobile : plus de 130 demandes d’agrément déposées
Par ailleurs, et s’agissant de l’industrie automobile, Ferhat Ait Ali Braham fera savoir qu’un total de 133 demandes d’agrément pour l’importation de tous types de véhicules neufs a été déposé au niveau de son département ministériel, et ce, depuis l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges régissant cette activité industrielle. Lesquelles demandes, poursuivra-t-il, seront «toutes étudiées» et des «réponses seront communiquées aux opérateurs concernés dans un délai de 30 jours». «Quiconque répond aux conditions contenues dans le cahier des charges aura son agrément», assurera-t-il, avant d’expliquer qu’une fois les autorisations délivrées, il relèvera ensuite des prérogatives du ministère du Commerce de «veiller à ce que les clauses du cahier des charges soient respectées».Sur le contenu de ce cahier des charges, le ministre dira que les conditions portées «ne sont ni difficiles ni draconiennes», elles constituent «un strict minimum exigible pour tout opérateur et garantissent la protection du client, qui constitue le maillon faible de cette chaîne». Et de citer ainsi, à titre d’exemple, l’obligation de disposer d’un service après-vente et la mise à disposition du produit commandé 7 jours après le paiement du montant intégral par le client, soulignant que l’Etat vise à «atteindre les standards internationaux pour ce genre d’activités, préserver le client et aussi les réserves de change du pays».

L’importation de véhicules de moins trois ans, «gelée» et non annulée
S’agissant de l’article de loi relatif à l’importation de véhicules de moins trois ans d’âge, le ministre a indiqué que celui-ci «n’a pas été abrogé mais gelé jusqu’à nouvel ordre», rappelant qu’il y a eu «beaucoup de problèmes par le passé avec ce genre de véhicules». Le gouvernement, a-t-il ajouté, travaille toujours à la régulation de ce marché qui ne profite pas au simple citoyen mais à des réseaux bien organisés, en évitant d’être «en contradiction avec l’intérêt national et les réglementations régissant les contrôles des changes».

L. N.

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