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jeudi 28 mars 2024

Incivisme à Mostaganem: Les vols de mobilier urbain s’intensifient

Ces jours-ci, la ville de Mostaganem vit malencontreusement une scène de pillage de mobilier urbain sans précédent. On vole tout ce qui se vend, notamment les métaux. Un phénomène qui prend une ampleur démesurée et qui inquiète forcément. Les voleurs qui activent la nuit trouvent une facilité déconcertante à arracher, démonter, charger des métaux de tous genres. Des voleurs qui se spécialisent dans la dépravation de ce qui est utile aux citoyens… le mobilier urbain. On a commencé à voler les vannes et couvercles d’avaloirs en fonte, endommageant ainsi tout le réseau. Ceci bien sûr à eu des conséquences fâcheuses durant les périodes de fortes pluies. Petit à petit, on a pris goût au métal car il est facilement écoulé. Un grand acheteur de l’Oranie a donné du goût aux malfaiteurs de la ville et a crée, infailliblement, des réseaux de pillards de plaques de signalisation, de grilles en tous genres, de haies métalliques, de supports de toboggans, de façades entières d’abribus, sans parler de bacs à ordures de tailles énormes. Ce qui ne s’explique pas pour le citoyen lambda, c’est la croissance de ces réseaux de voleurs qui pillent des objets volumineux, qui les chargent et les transportent dans l’impunité la plus totale. Les quelques camions de chiffonniers qui sillonnent le périmètre urbain durant la journée semblent être autorisés comme activité «classée». Personne ne sait qui les contracte pour un tel travail. Aujourd’hui, ce qui est préoccupant c’est qu’on dévaste la ville et on lui cause des préjudices inestimables. Le fléau prend de l’ampleur et cerise sur le gâteau c’est tout saccager sans aucune crainte. On apprend que les pillards démontent les portails et portes métalliques de bâtiments, de mosquées et de terrains de proximité… Les voleurs visent gros car les receleurs, ceux qui amassent les tonnes de métaux, le font sans y être autorisés. Depuis Mostaganem on envoie vers l’acheteur des tonnes de métal via la route, mais les sites de stockages semblent être inconnus. A l’arrivée, disons chez l’acheteur, tout y va même s’ils savent qu’un avaloir, une plaque de signalisation, un grille etc. sont des objets publics. On ne leur demande jamais un procès- verbal de réforme. On achète et on encourage le pillage.
Ce phénomène fastidieux doit être combattu avant que les réseaux ne se consolident par les moyens, car les acquis volés font de l’argent. Il est clair que cela doit cesser par n’importe quel moyen. La spéculation, le narcotrafic et les autres crimes sont identiques au vol de mobilier urbain qui reste impuni.
Lotfi Abdelmadjid

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