L’exonération directe des importateurs des intrants agricoles et l’autorisation d’importation du matériel agricole rénové, sont de nouvelles mesures phares prises récemment par le ministère de l’Agriculture au profit du monde agricole.
Par Louisa A. R.
Dans le détail, l’Inspecteur général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Lamini, a expliqué que ces nouvelles mesures ont été agréablement accueillies par les agricultures. Il s’agit de l’exonération directe des importateurs des intrants agricoles inscrits sur la plateforme de l’Agence algérienne de l’exportation (Algex) et celle autorisant l’importation du matériel agricole rénové non produit en Algérie.
Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio algérienne, le responsable a relevé un soulagement général au sein de la corporation agraire, du fait que les agriculteurs devaient habituellement fournir un document exigé dans le dossier d’accès au crédit. Une entrave qui causait, a-t-il regretté, un immense retard par rapport au cycle biologique naturel des plantations. «La suppression de ce document a été prise en réponse au souci exprimé par la base», a affirmé Mohamed Lamini. Il a cité l’exemple des agriculteurs maraîchers qui ont besoin, en temps voulu, de semences de tomate, courgette et poivron, que le complément du dossier par ledit document et satisfaction de cette exigence leur fait souvent rater à la saison. Pour l’Inspecteur général du ministère de l’Agriculture, la balle est dans le camp des importateurs qui doivent réagir en temps réel avec leurs banques, afin de satisfaire directement les demandes exprimées en la matière dans le cadre d’une liste établie. Cette liste comprend tous les intrants des filières animales et végétales, les produits phytosanitaires, les semences, les engrais, le matériel d’irrigation, le matériel de santé animale et végétale, a détaillé le même responsable.
Concernant l’importation du matériel agricole rénové non produit en Algérie, l’invité de la Chaine 3 a indiqué que cette nouvelle mesure rentre dans le cadre du processus et de l’intérêt accordé par les hautes autorités de l’Etat au développement des filières de céréaliculture et légumineuse et le développement des cultures stratégiques. Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une mesure qui a pour objectif de promouvoir des espaces agricoles au sud du pays, à l’instar de tracteurs de plus de 200 chevaux, de semoirs mono-grain et du matériel spécifique aux grandes cultures telles des moissonneuses-batteuses adaptées aux grandes cultures. «D’autant que la saison de moisson-battage s’annonce prometteuse, cette année, on peut avoir une approche comparative par rapport aux années précédentes et une autre approche par rapport à certains pays du voisinage qui ont pratiquement les mêmes spécificités», a-t-il ajouté. Car, a-t-il soutenu, le secteur agricole revêt désormais une importance capitale et stratégique de la part de l’ensemble des hautes autorités du pays. «Dans le nouveau plan d’action du gouvernement, une nouvelle feuille de route est inscrite visant le développement de l’ensemble des filières agricoles et de
l’agroalimentaire et agroindustriel», a-t-il fait savoir. Cette vision nouvelle est, d’après Lamini, consacrée par un ambitieux programme de développement qui touche les céréales, les légumes secs, les oléagineux, la betterave sucrée et autres cultures stratégiques. Le but recherché est de diminuer l’importation et aborder sereinement, pourquoi pas, un programme d’exportation à court et moyen terme.
L. A. R.
