Afin d’assurer le contrôle de la qualité et garantir la sécurité des voitures importées de l’étranger ou celles fabriquées en Algérie, le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, a appelé, pour ce faire, les autorités concernées à ouvrir des laboratoires.
Par Thinhinane Khouchi
S’exprimant hier, sur les ondes de la Radio nationale, le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, a indiqué que l’accréditation internationale d’Algerac par les organismes internationaux, le 23 février 2023, est un gain économique et souverain pour protéger et promouvoir le produit algérien et assurer sa présence dans les marchés étrangers. Valorisant le décret exécutif n° 23-74 du 20 février 2023, précisant les conditions d’importation des voitures de moins de 3 ans, surtout après l’incapacité enregistrée à répondre aux demandes des citoyens de posséder des voitures, l’invité de la matinale de la Radio nationale Chaîne 1 a appelé les autorités concernées à ouvrir des laboratoires accrédités pour contrôler et garantir la sécurité et la qualité des voitures importées de l’étranger ou celles fabriquées en Algérie, d’autant plus que l’Algérie importe de grandes quantités de pièces détachées automobiles, dont la valeur financière s’élève à environ un milliard deux cent millions de dollars pour divers types. Le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac) a affirmé sa disponibilité à accompagner l’Etat dans la construction de la pyramide de la qualité en Algérie et à investir dans ce domaine, au regard de la volonté de nombreux pays d’investir, comme l’Allemagne, la Turquie, etc., pour améliorer le produit national et contribuer au développement économique. En outre, il est à rappeler que concernant la fabrication des véhicules en Algérie, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a fait une déclaration, jeudi dernier, sur l’état d’avancement du projet de l’usine Fiat, filiale du groupe automobile multinational Stellantis, située dans la wilaya d’Oran. Selon Zeghdar, le projet progresse à un rythme soutenu grâce à la surveillance constante de leurs services et du wali d’Oran. De plus, le ministre a avancé la date de commercialisation des premiers véhicules assemblés dans cette usine. Il a précisé que la charpente métallique de l’usine est en cours de construction et que les équipements devraient arriver d’ici fin mars ou début avril. Par ailleurs, le décret exécutif n° 23-74 du 20 février 2023 stipule que toute personne physique résidant en Algérie est autorisée, une fois tous les 3 ans, à acquérir un véhicule touristique ou utilitaire d’occasion auprès de personnes physiques ou morales. Au sujet du type de véhicules, «les Algériens pourront importer, les voitures à essence, les voitures électriques et les voitures hybrides. Ainsi, les moteurs diesel sont exclus de la procédure». En outre, l’ordonnance ministérielle exige que les véhicules d’occasion importés remplissent certaines exigences, à savoir «être en bon état de marche et exempt de tout défaut majeur, réponde aux conditions de conformité aux exigences réglementaires sécuritaires et environnementales, et en adéquation avec les normes constructrices». Un expert agréé auprès du ministère de l’Énergie et des Mines vérifiera la conformité, ou non, du véhicule. «En cas de non-conformité, le véhicule sera réexporté aux frais de l’acquéreur». Par ailleurs, le texte de loi précise que le dédouanement des voitures d’occasion de moins de 3 ans est soumis au paiement des droits et des taxes exigibles conformément à la législation en vigueur. En plus de ces exigences techniques et douanières, le citoyen algérien qui désire acquérir un véhicule d’occasion importé devra fournir un dossier administratif qui comprend plusieurs pièces et documents.
T. K.
