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samedi 20 avril 2024

Importation de voitures de moins de 3 ans: Ait Ali évoque une «relance à moyen terme»

Après avoir annoncé le gel de la mesure contenue dans la loi de finances 2020, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, a assuré, hier, sur les ondes de la Radio nationale, que l’importation de véhicules de moins de trois ans n’est pas abandonnée mais juste différée pour des raisons liées à la situation financière actuelle du pays.

Par Louisa A. R.

Evoquant, à nouveau, l’importation de véhicules de moins de trois ans qui a suscité l’enthousiasme des citoyens, le ministre de l’Industrie a assuré, lors de son passage à la Chaîne 1, que ce dossier est toujours à l’étude et pourra être «relancé à moyen terme». Cette relance interviendra, selon lui, «après les réformes financières et économiques en cours», et ce, «dans le souci de permettre au citoyen algérien d’acquérir un véhicule à un prix abordable, selon le taux de change officiel à des prix raisonnables». «Lorsque notre économie se remettra sur pied, on pourra y réfléchir», explique-t-il, justifiant le gel de l’importation des véhicules d’occasion, au lieu de sa suppression, par le souci de «trouver une solution raisonnable pour tous», d’où, selon lui, la décision de ne pas supprimer cette disposition de loi.
Il a indiqué que celle-ci «est ouverte à tous les candidats à cette activité, à la seule condition que leurs dossiers répondent aux exigences techniques et financières fixées dans le cahier des charges». «Nous ne fermerons pas les portes d’enregistrement pour cette importation», a-t-il déclaré, estimant que l’Algérie a tout le potentiel pour attirer l’industrie automobile de toutes sortes. Selon le ministre, l’Algérie possède d’importantes compétences de jeunesse dans le domaine des industries intelligentes, invitant les partenaires étrangers à investir dans ce domaine. La suppression de la règle 51/49 «en dehors des secteurs stratégiques» est de nature à rendre attractif le marché de la construction automobile en Algérie pour les grandes marques, ajoute le ministre.
Le ministre de l’Industrie a relevé l’existence de «réseaux organisés et des gangs qui attendent de collecter la ‘’ferraille’’ (des voitures) pour la diriger vers le marché algérien». «Certains réseaux et bandes organisées attendaient cette mesure pour pouvoir expédier leur camelote vers l’Algérie», a-t-il enchaîné.
Pour rappel, le ministre avait auparavant avancé que «lorsque cette mesure a été introduite dans la loi de finances de 2020, il n’y avait pas la possibilité d’importer les véhicules neufs». «Pour se payer les voitures d’occasion, les gens iront au marché informel, alors que l’Etat ne peut en aucun cas encourager ce marché», avait-il ajouté.
Selon Ferhat Ait Ali Braham, la nouvelle loi sur l’investissement sera plus transparente dans l’étude des dossiers des investisseurs. «Elle accordera plus de pouvoirs à l’Agence nationale pour le développement des investissements, en plus de l’inclusion d’une échelle d’évaluation selon laquelle des concessions et exemptions sont accordées», a-t-il assuré.
L. A. R.

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