Impactés par la situation en Ukraine, les prix du pétrole et du gaz ont enregistré, jeudi, une forte hausse. En effet, le baril de Brent a atteint les 105 dollars, alors que WTI américain est à 100 dollars, une première depuis 2014.
Les marchés du gaz et du pétrole s’enflamment à la suite de l’opération militaire aérienne et terrestre lancée à l’aube, jeudi, par l’armée russe contre l’Ukraine propulsant le baril de Brent à plus de 105 dollars et WTI américain à plus de 100 dollars. En effet, en début d’après-midi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, la référence de l’or noir en Europe, s’envolait de 7,84% à 104,43 dollars, et le baril de West Texas Intermediate grimpait de 7,31% à 98,81 dollars. Les deux références du brut n’avaient plus connu de tels sommets depuis 2014. Le marché du gaz de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais repartait également à la hausse, à 129,00 euros le mégawatt heure (MWh). Le prix du gaz naturel s’est ainsi envolé de 40%, la plus importante hausse en une journée depuis 2019. Les prix du pétrole et gaz ont été impactés par la situation en Ukraine à la suite de l’opération militaire russe lancée jeudi à l’aube. Selon des observateurs, un resserrement de l’offre d’or noir sur le marché n’est pas exclu, étant donné que la Russie est l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole, ce qui a affolé les investisseurs quant à d’éventuelles ruptures d’approvisionnement en hydrocarbures. « En cas d’interruption partielle des livraisons de pétrole russe, les autres grands pays producteurs ne pourraient compenser que dans une mesure limitée », préviennent les analystes. La Russie est également le premier exportateur mondial de gaz naturel. Le Vieux continent importe environ 40% de ses besoins depuis la Russie. Le marché de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais se négociait à 118,10 euros le mégawatt heure (MWh), gagnant près de 33% en une journée. Il n’existe pas de solution immédiate pour remplacer sur le marché du gaz européen les importations venues de Russie, si celles-ci devaient cesser, a averti jeudi le groupe français de l’énergie Total Energies. « Si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe », a déclaré le président du groupe Patrick Pouyanné, mettant l’accent sur la dépendance européenne au gaz russe. Selon Warren Patterson, spécialiste des marchés des matières premières de la banque néerlandaise ING, « Le marché du pétrole va maintenant voir comment les nations occidentales vont répondre aux dernières actions de la Russie »ajoutant que « Nous allons probablement assister à encore plus de volatilité sur le marché du pétrole ». il ajoutera que ce conflit armé entraînera des souffrances humaines et mais également et surement un chamboulements économiques sur le monde entier, dont les effets ne toucheront pas seulement l’Ukraine mais se répercuteront également dans le monde entier. Aucun pays n’est à l’abri des effets de ce conflit.
Thinhinane Khouchi