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lundi 5 juin 2023

Impact

La guerre en Ukraine a débuté il y a plus d’une année et plusieurs chefs d’État à travers la planète tentent de présenter des plans de sortie de crise, que ce soit auprès de Moscou ou de Kiev. Et si du côté occidental l’on adopte sans hésiter la ligne ukrainienne, d’autres nations tentent de réfléchir à des moyens plus réalistes de stopper la guerre. C’est le cas notamment du Brésil, qui avance la possibilité pour Kiev de renoncer définitivement à la Crimée. Mais l’Ukraine a rapidement affirmé qu’elle ne renoncerait pas à la péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, en échange de la fin de la guerre, rejetant ainsi une suggestion du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. «Il n’y a aucune raison légale, politique ou morale justifiant qu’on abandonne ne serait-ce qu’un centimètre de territoire ukrainien», a écrit sur Facebook le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, tout en assurant apprécier «les efforts du président brésilien pour trouver un moyen d’arrêter l’agression russe». «Tout effort de médiation pour rétablir la paix en Ukraine doit être fondé sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale pleine et entière de l’Ukraine, en accord avec les principes de la charte des Nations unies», a-t-il ajouté. Jeudi, Lula avait en effet suggéré à Kiev de céder la péninsule de Crimée à la Russie pour mettre fin au conflit armé, estimant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne pouvait «pas tout vouloir». Le chef de l’État brésilien a formulé fin janvier une proposition, aux contours encore flous, de médiation d’un groupe de pays dans le conflit en Ukraine. Lula doit présenter ce projet à son homologue chinois Xi Jinping à Pékin cette semaine. Le président brésilien s’est dit «confiant» quant aux chances de succès de ce projet, espérant que le groupe de pays «sera créé» à son retour de Chine. La Russie a estimé à plusieurs reprises ces derniers jours que des pourparlers étaient impossibles en l’état et a juré de poursuivre son opération militaire. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré vendredi que des négociations de paix sur l’Ukraine n’étaient envisageables que si elles visaient à l’établissement d’un «nouvel ordre mondial» sans domination américaine. Toutefois, de nombreux pays aujourd’hui s’impatientent de voir ce conflit qui se répercute sur le reste du monde prendre fin, en espérant un retour rapide à la normale. Car si l’Occident a été durement touché par la guerre en Europe de l’Est, de nombreux pays en voie de développement ont été brutalement impactés économiquement par la situation. Reste à voir, toutefois, si Kiev pourra persister longtemps à refuser tout compromis et si surtout ses alliés continueront à subir les conséquences d’une guerre qui touchent des centaines de millions de personnes à travers le monde.

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