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vendredi 19 avril 2024

Impact de la crise sanitaire en 2020: Indicatifs économiques au rouge

À l’instar de toutes les économies du monde, l’économie algérienne est fortement impactée par les conséquences de la pandémie de coronavirus. Le premier rapport sur la relance économique (2020-2024), élaboré par le ministère délégué chargé de la Prospective, met en évidence de nombreux indicatifs économiques qui sont au rouge, notamment le taux d’inflation qui repart à la hausse ainsi que le recul accentué du PIB.
L’Algérie devrait connaître en 2020 une «forte récession» à la suite de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences économiques. Le recul du PIB «trouve ses origines dans les secteurs qui ont été fortement impactés par la crise», indique le rapport, précisant qu’au début de la pandémie, les grands pays importateurs de pétrole affectés par le Covid-19 ont pris des mesures de confinement total, ce qui a réduit sensiblement la demande et donc les prix du pétrole se sont effondrés à des niveaux très bas. A cet effet, la croissance du secteur de l’Energie devrait se contracter à 3,87 % en 2020, selon le Plan qui prévoit qu’avec un prix annuel moyen de 40 dollars le baril, les exportations algériennes d’hydrocarbures devraient atteindre les 21,8 mds de dollars pour la même année. Quant aux secteurs du bâtiment et Travaux publics et Habitat, des services marchands et des industries, ils devraient également se contracter dans les mêmes proportions,
Selon le rapport, le seul secteur enregistrant une croissance positive est celui de l’agriculture avec 1,5 % en 2020. Pour celui du BTPH, la baisse de l’activité observée au cours de l’année 2020 s’est chiffrée à 3,87 %.

Trois études prospectives pour mieux «anticiper l’avenir»
Il s’agit d’études sur la sécurité alimentaire du pays, la sécurité énergétique et enfin sur le capital humain et la jeunesse, précise ce document qui retrace la feuille de route du plan de relance économique (2020-2024), initié par le président de la République pour sortir le pays de la dépendance économique aux hydrocarbures. Les rédacteurs du rapport démarrent du fait que cette sécurité ne résulte pas des seules performances du secteur agricole. Il s’agira d’évaluer la faiblesse de notre système productif malgré les efforts budgétaires consentis par l’Etat, mais aussi d’étudier comment améliorer les rendements sur les cultures stratégiques et augmenter ainsi l’offre nationale de produits alimentaires d’une part, et comment valoriser les productions agricoles par les transformations industrielles et par les circuits de stockage et de conservation, d’autre part. Il sera question également d’explorer les possibilités d’exportation des produits algériens.
Pour la sécurité énergétique, elle consiste à agir sur le modèle énergétique. Le recours aux nouvelles énergies renouvelables devra, par ailleurs, s’accompagner du développement de filières industrielles compétitives au niveau international, ajoute la même source. L’Algérie ambitionne de renforcer également la contribution de ce capital dans le processus de création des richesses.

Recourir aux financements alternatifs
L’Algérie est appelée à mobiliser des ressources alternatives au budget de l’Etat et aux financements des banques publiques pour financer son plan de relance économique (2020-2024), en s’appuyant notamment sur le marché financier, le partenariat public-privé et les banques de développement, selon le même rapport. Ainsi, «le financement privé devrait prendre le relais grâce à une meilleure organisation des marchés financiers, tandis que l’option du partenariat public-privé devrait être une approche à privilégier dans le financement des infrastructures et services publics», est-il indiqué dans ce rapport.

Louisa Ait Ramdane

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