Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est depuis dimanche après-midi à Charm El-Cheikh, pour prendre part au Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27), à l’invitation de Abdel Fattah al-Sissi, président de la République arabe d’Egypte.
Par Massi Salami
Il est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi. Le Président Tebboune a été accueilli, hier, à son arrivée au Centre international de conférences de Charm el Cheikh par le président égyptien et le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Il devait prononcer une allocution lors de cet évènement international, organisé sous le slogan «Ensemble pour la mise en œuvre». En marge de la Conférence, le président de la République devait prendre part à une table ronde «d’une extrême importance» sur la sécurité alimentaire, réunissant plusieurs chefs d’Etat.
L’Algérie, faut-il le rappeler, a toujours réitéré son engagement à prendre en charge les questions climatiques lors des différents sommets mondiaux. «Le Président Tebboune n’a eu de cesse de souligner l’importance de mobiliser tous les moyens et de prendre les mesures et dispositions nécessaires pour lutter contre les effets du changement climatique, dont le Plan national climat et la loi relative à la lutte contre les risques majeurs, et de relancer le projet du barrage vert pour contribuer à la création d’une zone verte à faible émission de carbone».
L’Algérie a ratifié, en 2016, l’Accord de Paris sur les changements climatiques (COP21), qui prévoit de maintenir l’augmentation de la température moyenne en dessous de 2 °C à la fin du siècle actuel. Comme elle s’est engagée à soutenir la communauté internationale dans ses efforts visant à lutter contre l’effet de serre. Cela, en dépit de sa contribution, depuis longtemps, à la lutte contre ce phénomène, au regard de la domination du gaz naturel qui est considéré comme une énergie propre dans son mix énergétique.
La participation de l’Algérie à ce rendez-vous est une opportunité de présenter ses démarches et les efforts ayant été entamés et mettre en exergue ses stratégies nationales visant à faire face aux changements climatiques.
Il est à souligner que l’Algérie a adopté, en 2020, le Plan national climat (PNC) pour la période 2020-2030, considéré comme sa vitrine internationale en la matière et qui vise à réduire le taux des émanations de gaz à effet de serre de 22 %, comme un engagement conditionnel (au cas où le pays bénéficie d’un financement international et d’un transfert de technologie) et de 7 % comme engagement volontaire.
Aussi, l’Algérie œuvre au renforcement de son arsenal juridique et à l’adéquation de ses législations sur les changements climatiques avec la circonstance actuelle, à travers l’élaboration d’une loi-cadre sur les changements climatiques. A cela s’ajoute, entre autres, la création du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), placé auprès du Premier ministère, à l’effet de garantir la coordination entre les secteurs pour le développement des énergies renouvelables en Algérie. Le grand intérêt accordé par l’Algérie aux questions du climat et à la protection de l’environnement s’est également traduit dans l’annonce de relance et d’extension du projet du barrage vert sur une superficie de 4,7 millions hectares dans les années à venir.
Il est par ailleurs à mettre en avant le programme national de reboisement à travers l’initiative «Un arbre pour chaque citoyen» pour planter au moins 43 millions d’arbres, ainsi qu’un programme pour convertir 150 000 véhicules au gaz de pétrole liquéfié (GPLc), et la création de structures nationales pour concrétiser des projets stratégiques pour la production de l’énergie propre comme l’hydrogène vert.
M. S.