Le Président Tebboune poursuit ses concertations avec les chefs des partis politiques et représentants de la société civile. Avant-hier, le président de la République a rencontré les chefs de deux formations politiques, les responsables du Rassemblement pour le nouveau processus et le président de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), ainsi que le secrétaire général de la Centrale syndicale.
Par Aomar Fekrache
Au terme de l’audience, Moundir Bouden, coordinateur du Rassemblement pour le nouveau processus, a indiqué avoir évoqué avec le président de la République «le renouvellement de la classe politique, la réhabilitation du citoyen algérien, en sus de sujets économiques concernant l’investissement». L’orateur a dit avoir perçu chez le Président «une connaissance parfaite de tous les problèmes dont pâtit le citoyen au fin fond des zones de l’intérieur, et une véritable intention d’intégrer les jeunes dans les affaires publiques dans leur deux volets social et politique, de trouver des voies de sortie de la crise économique que vit l’Algérie et à certains problèmes créés par des parties extérieures». Concernant les prochains rendez-vous électoraux, M. Bouden a indiqué que le président de la République a formé le vœu de voir les jeunes «présents en force», ainsi que l’avènement d’«un renouvellement de la classe politique». Pour sa part, Noureddine Bahbouh, président de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) a indiqué que sa rencontre avec le président de la République avait été une occasion pour «exposer notre point de vue concernant la situation en Algérie». Bahbouh a souligné l’impératif de «fédérer les efforts de tous les Algériens afin de sortir de la crise multidimensionnelle que nous vivons, et ce, pour rassurer le peuple quant au rétablissement de la confiance entre le citoyen et les institutions de l’Etat».
Le président de l’UFDS n’a pas manqué d’affirmer qu’il demeurera un défenseur des courants visant l’édification de l’Etat algérien tout en redonnant confiance aux citoyens. Son parti, a-t-il fait savoir, participera aux prochaines échéances dans l’objectif d’édifier un Etat de droit où règnera la confiance absolue entre gouvernants et gouvernés. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Salim Labatcha, a affirmé, quant à lui, que sa rencontre avec le président de la République avait porté sur «diverses questions concernant le citoyen, dont des dossiers d’ordre socio-économique». «Nous avons mis l’accent sur la nécessité de créer un environnement adéquat pour la libération des compétences et des initiatives permettant aux opérateurs économiques d’insuffler un nouveau rythme au développement économique national», a-t-il indiqué, ajoutant qu’«en dépit du ralentissement notable de l’économie nationale, du cumul des anciennes politiques, d’une année blanche due à la crise Covid-19, de grands efforts ont été consentis par tout un chacun, ayant permis la préservation des postes d’emploi et les entreprises économiques». «Nous avons toutefois perdu des postes dans certaines entreprises», a-t-il souligné. Aussi, le SG de l’UGTA a déclaré avoir évoqué ce dossier avec le président de la République qui, a-t-il précisé, «a fait part de sa disposition de nous accompagner en vue de créer une solidarité entre les banques et certaines entreprises pour verser les salaires des travailleurs». Par ailleurs, Salim Labatcha a proposé «la révision de la loi relative au départ à la retraite après 30 ans de service», soulignant que «le Président Tebboune nous a rassuré quant à un projet économique sérieux qui préservera les entreprises et postes d’emploi»
A. F.