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vendredi 29 mars 2024

Homme de culture, écrivain, sociologue et historien: Constantine rend un hommage poignant à Abdelmadjid Merdaci

Un hommage poignant a été rendu, avant-hier à Constantine, au défunt Abdelmadjid Merdaci, historien et sociologue, lors d’une cérémonie qui a fait déferler des vagues de souvenirs et d’éloges à l’égard d’une vie peu commune d’un grand homme de la culture.

Par Maissa M.

A l’initiative de la direction locale de la culture, la cérémonie, tenue à la maison de la culture «Malek-Haddad», a permis à des amis et des proches du défunt de «raconter Merdaci», et son regard «singulier» sur le passé, le présent et l’avenir. Le Pr Abdellah Boukhelkhal, ancien recteur de l’université des sciences islamiques «Emir Abdelkader», a loué les qualités de l’historien et sociologue, assurant que «Abdelmadjid Merdaci était l’auteur d’ouvrages d’histoire d’une qualité rare, celle de son regard qu’il a toujours préféré poser sur les évènements restés à l’ombre des projecteurs». Et d’ajouter : «Madjid était un homme de culture d’une rare intelligence mais il était surtout une personne vraie et entière, un homme passionné par les autres». Le réalisateur Ali Aissaoui a salué «le franc-parler de Madjid». «Je connais Madjid depuis près de 45 ans. On était sur un projet de scénario. Il s’exprimait, pensait et écrivait sans contrainte. Il était avant-gardiste dans ses idées et ses écrits», relate-t-il, affecté. Et de relever : «Il avait cette passion de partager et transmettre le savoir». Mohamed Aggabou, un des doyens des journalistes à Constantine et ami du défunt Merdaci, a souligné «l’intellectuel avéré que fut Madjid». «J’ai connu Madjid en 1965 en tant que journaliste. Il se passionnait pour ce métier et savait transmettre sa joie de vivre et sa vitalité à son entourage». Le wali de Constantine, Ahmed Abdelhafid Saci, a salué «celui qui a enrichi à travers ses nombreux ouvrages sur l’histoire, l’art et le sport, la bibliothèque nationale», affirmant que Abdelmadjid Merdaci «qui aimait sa ville et son pays par-dessus tout, restera à jamais comme le premier intellectuel à avoir soumis le riche patrimoine musical algérien aux investigations de l’histoire». Et de souligner : «Cet hommage à Merdaci vient nous rappeler l’importance d’œuvrer à faire connaître les œuvres du défunt dans le milieu universitaire, en reconnaissance à tout ce qu’il a apporté à la pensée et à l’histoire». La fille du défunt, Meriem Merdaci, éditrice et ancienne ministre de la Culture, a évoqué «le désir absolu de vie, de connaissances et de partage qui avait animé Abdelmadjid Merdaci jusqu’aux ultimes moments de sa vie». «Sa passion pour la culture était intacte jusqu’au dernier souffle. Il parlait de ses trois nouveaux livres, qu’il a écrit durant la période de confinement sanitaire et avait des idées plein la tête», confie, émue, l’éditrice. Ecrivain, sociologue et historien, le défunt professeur Abdelmadjid Merdaci est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Histoire de la ville de Constantine et la guerre de Libération nationale, notamment «Le dictionnaire des musiques et les musiciens de Constantine», «La fonction présidentielle en Algérie, GPRA, un mandat historique (19 septembre 1958-3 août 1962)», «Novembre 1954, de l’insurrection à la guerre d’indépendance» et «Constantine, citadelle des vertiges».
M. M.

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