Des milliers de citoyens ont manifesté, hier, à l’occasion de la 107ème marche du hirak populaire. A Alger et dans bien d’autres villes du pays, les manifestants ont scandé les slogans habituels du hirak, appelant à la rupture avec l’ancien régime et asseoir une véritable démocratie. Le coup d’envoi de la marche est, comme à l’accoutumée, donné après la prière d’El Djoumouaâ. Des jeunes, des adultes et des enfants ont pris part à la manifestation. De nombreux marcheurs étaient enveloppés du drapeau national. Contrairement à vendredi dernier, l’on a aussi remarqué le retour en force des banderoles, où sont exprimées les revendications du peuple pour une Algérie développée, juste et démocratique. La marche a été encadrée par un dispositif sécuritaire déployé le long de l’itinéraire parcouru par les manifestants et le tunnel des facultés a été fermé. Le point noir du hirak populaire, qui reprend après une année de suspension, pour cause de coronavirus, est le laisser-aller de certaines personnes qui ne jugent pas utile de porter de masque et de respecter la distanciation physique. La marche s’est déroulée pacifiquement et sans heurts avec les forces de l’ordre. D’habitude présentes en force, les femmes n’étaient plus aussi nombreuses, a-t-on constaté. Aux coups de 16 heures, des marcheurs commençaient à rentrer chez eux, alors que des groupes de jeunes, scandaient différents chants, dénonçant leur marginalisation et leurs conditions de vie. Des marches ont eu lieu dans d’autres villes telles que Tizi Ouzou, Béjaia, Bouira, etc.
Massi Salami