La première marche du Hirak, après son deuxième anniversaire, a eu lieu, hier, à Alger. Comme à l’accoutumée, les manifestants ont entamé leur procession à la fin de la prière d’El Djoumouaâ et les slogans habituels du Hirak populaire ont été scandés par les marcheurs. Des appels au changement et pour une Algérie démocratique ont rythmé la marche. Le dispositif sécuritaire déployé a été de moindre importance que d’habitude. Les éléments de maintien de l’ordre ont encadré le périmètre de déroulement de la marche, mais sans heurts. Les premières vagues de manifestants se sont dirigées vers la Grande Poste, alors que d’autres arrivaient du côté de la place du 1er-Mai et de Bab El Oued. Les manifestants étaient nombreux à porter ou à s’envelopper du drapeau national. Mais pas que ! Suite aux appels lancés sur les réseaux sociaux pour le respect des mesures de prévention et de protection contre le coronavirus, de nombreux marcheurs ont tenu à se conformer aux consignes sanitaires. La marche d’hier a vu la participation de citoyens de tous les âges. Les manifestations n’ont pas dérogé à la règle de Silmia et la marche s’est déroulée dans le calme. Tôt dans la matinée, la circulation automobile a été ralentie par un barrage sécuritaire à l’entrée de la capitale. Comme durant les précédentes marches, avant le début de l’épidémie du Covid-19, le tunnel des facultés a été fermé et un hélicoptère mobilisé. Cette nouvelle marche du Hirak a commencé à se disperser vers les coups de 16 heures. Les marcheurs, animés par le désir de voir l’Algérie se développer et se transformer, étaient unanimes quant à la nécessité que le pays prenne son essor sur la voie du développement et que les vieux réflexes et les anciennes pratiques soient à tout jamais enterrés. D’où, d’ailleurs, la forte présence de jeunes, qui, à travers leurs chants et slogans, ont marqué les principales rues du centre d’Alger. Outre la capitale, des marches populaires se sont déroulées dans différentes wilayas du pays.
Massi Salami