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vendredi 29 mars 2024

Héritage

Valérie Pécresse, la candidate officielle de la droite à l’élection présidentielle, est devenue cette semaine, après la publication de plusieurs sondages, la candidate la plus à même de battre Emmanuel Macron en 2022. Elle est même devenue la seule à être capable, d’après une étude d’opinion publiée au lendemain de sa victoire au congrès de la droite du 4 décembre dernier, de battre le président sortant en cas de second tour face à lui. «Nous sommes de retour, en ordre de bataille. Les Français l’ont compris, ce sera Emmanuel Macron ou nous». Une semaine tout juste après avoir été investie candidate des Républicains, après sa victoire face à Éric Ciotti lors du second tour du congrès LR, la présidente de la région Île-de-France a lancé sa campagne présidentielle à Paris, à la Maison de la Mutualité, devant près de 2 000 personnes, à l’occasion d’un discours offensif. Une allocution prononcée en conclusion d’une journée de réunion en présence des parlementaires, des maires et des cadres locaux des Républicains. Dans ce premier grand discours de campagne d’une quarantaine de minutes, Valérie Pécresse a défendu sa volonté de «stopper l’immigration incontrôlée», de «casser les ghettos» et de lutter contre la montée de l’islamisme. «Notre principal défi est de refaire nation. Nous avons une histoire à défendre, un héritage, un mode de vie», a-t-elle clamé sous les applaudissements nourris de ses soutiens, en insistant sur l’importance de partager «l’amour de notre Histoire». Au cours de ce discours, pour lequel tous les anciens candidats au congrès, mais aussi les ténors du parti étaient au premier rang, Valérie Pécresse a rendu hommage à Éric Ciotti, Michel Barnier, Xavier Bertrand et Philippe Juvin, qui lui ont tous affirmé leur soutien dès la fin de semaine dernière. «Ils ont fait le choix du panache, de la loyauté et de
l’amitié. Ils ont fait des choix d’hommes d’État», s’est félicitée la candidate. Cette semaine, elle s’était d’ailleurs déplacée chez chacun d’entre eux pour afficher l’union des Républicains après les résultats du congrès. Ce samedi, elle a également annoncé une partie de l’organigramme de son équipe de campagne, dans lequel figurent d’anciens soutiens d’Éric Ciotti, Xavier Bertrand, Michel Barnier et Philippe Juvin pour la présidentielle. Pendant son allocution, Valérie Pécresse s’est ensuite fendue de plusieurs attaques envers le président Macron. «Il n’est pas question de laisser l’avenir de la France entre les mains de l’immobilisme (…) d’Emmanuel Macron», a-t-elle lancé, avant de fustiger «le tout en même temps» qui «se paye» selon elle par «le quoi qu’il en coûte». Promettant à ses militants une «aventure pleine de souffle», Valérie Pécresse a achevé son intervention en insistant sur sa volonté de «battre le défaitisme et la démagogie». «Nous allons unir nos forces pour faire triompher la fierté et l’action», a-t-elle lancé, avant de conclure cette journée avec une nouvelle photo de famille, sur scène, en entonnant la Marseillaise. Reste à voir si Pécresse qui se réclame de l’héritage de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy réussira à attirer à elle tous les déçus de droite qui ont pu être tentés par l’abstention ou le vote pour Emmanuel Macron. Elle devra aussi réussir à convaincre tous les anciens de la droite traditionnelle qui ont été séduits par le Rassemblement National ou Éric Zemmour et qui réclament un discours plus dur et plus intransigeant sur les thèmes de l’immigration et de la sécurité.

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