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vendredi 2 juin 2023

Haute autorité de transparence et de prévention: Six dossiers de corruption seront examinés

 Six dossiers qui seraient liés à des affaires de corruption seront examinés par la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.

C’est ce qu’a déclaré la présidente de cet organisme, Salima Mousserati qui s’exprimait en marge d’une conférence régionale au siège de la wilaya de Tipasa pour la création du Réseau algérien de transparence « Narakom », en collaboration avec le ministère de l’Intérieur avec la participation de 11 wilayas du Centre. Elle a indiqué que six affaires « de corruption » seraient traitées au niveau du Conseil de l’Autorité avant leur transfert aux juridictions compétentes, en cas de suspicion de corruption sur un total de 700 signalements parvenus à l’Autorité. Elle a précisé que sur l’ensemble des signalements parvenus au Conseil, 70% étaient « non fondées » et « ne relèvent pas des prérogatives de l’Autorité », dont des doléances sur des pratiques bureaucratiques ou des questions liées au non accès au logement, voire des signalements calomnieux. A cette occasion, Mme Mousserati a appelé la société civile et les citoyens à « participer à la lutte contre la corruption à travers des témoignages documentés, des dossiers et des preuves », ajoutant que l’autorité qu’elle préside « a toutes les prérogatives pour recevoir les signalements », mais aussi « assure la protection des lanceurs d’alertes et garde l’anonymat ». La présidente de cette Haute autorité a souligné que le traitement des dossiers se fait « périodiquement ». La cellule de traitement des signalements se réunit deux fois par mois pour examiner les signalements et prendre les mesures nécessaires. Elle a expliqué qu’outre les législations générales en vigueur qui protègent les dénonciateurs des affaires de corruptions et des corrupteurs, un projet de loi pour « la protection des dénonciateurs auprès de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption » est en préparation. Rappelant que la Constitution de 2020 a élargi les prérogatives de l’autorité notamment celles relavant du « contrôle » après avoir été une instance consultative en matière de lutte et de prévention contre la corruption, la responsable a évoqué le projet de création d’une unité centrale d’investigation financière et administrative sur l’enrichissement illicite du fonctionnaire public, en vertu de la loi 22/08. Il est à rappeler que le Réseau algérien pour la transparence « NARACOM » sera créé avant la fin de l’année en cours. Ce Réseau est un « espace interactif pour l’exécution et le suivi du déroulement de la stratégie nationale de transparence, de lutte et de prévention contre la corruption, et ce à travers la sécurisation d’un domaine numérique soutenant la société civile, qui permet l’échange des connaissances, des expertises, des expériences et des informations, en sus de la sécurisation des signalements de la corruption ».

Massi S.

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