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mercredi 22 mars 2023

Hausse des prix des différents aliments : Le poulet s’affiche depuis une semaine à plus de 800 DA le kilo

La hausse des prix n’épargne aucun aliment. Cette semaine, c’est au tour du poulet de se voir pousser des ailes, s’affichant dans les différents marchés à plus de 800 DA le kilo. Cette hausse «est principalement due à une baisse de la disponibilité du poulet au niveau des bâtiments d’élevage et une diminution importante de l’offre sur les marchés durant cette période», expliquent les commerçants.

Par Thinhinene Khouchi

La guerre des prix bat son plein. Les commerçants ont décidé d’augmenter les prix des fruits et légumes ainsi que celui du poulet. En effet, une virée dans les marchés de la capitale est suffisante pour constater une rareté des produits agricoles, mais surtout l’augmentation des prix des produits alimentaires. A titre d’exemple, depuis le deuxième jour de l’Aïd, la pomme de terre est proposée entre 60 et 75 DA le kilo, la tomate qui est un fruit de saison est proposée à 75 DA, les poivrons à 100 DA le kilo, les carottes oscillent entre 85 et 100 DA le kilo. La courgette est cédée entre 90 et 120 DA le kilo, l’oignon à 45 DA. Du côté des fruits, c’est aussi la flambée, puisqu’ils sont tous affichés à plus de 250 DA le kilo. Cependant, la hausse est plus palpable au rayon des viandes. En effet, le poulet est affiché entre 800 DA le kilo et 1 100 DA chez certains. Une augmentation flagrante alors qu’il était vendu, quelques jours avant l’Aïd, à 300 DA le kilo. Selon la dernière note de conjoncture de l’Observatoire des filières avicoles algériennes, «des tendances à la hausse des prix du poulet de chair aux différents stades, de la production jusqu’au prix de détail, ont été constatées durant le deuxième trimestre 2021. Ainsi, il a été enregistré une augmentation de l’ordre de 21 % au niveau de la production, 19 % au niveau de l’abattage et 16 % au niveau du détail par rapport au premier trimestre 2021. A l’inverse, pour l’œuf de consommation, des tendances des prix à la baisse ont été enregistrées, une diminution de 7 % et 6 %, respectivement au stade de la production et du détail». En comparaison annuelle, il a été enregistré un accroissement des prix plus accentué aux divers stades de la production avec respectivement une hausse de 31 % au niveau de la production, 27 % au niveau de l’abattage et 24 % pour le détail. Pour l’œuf de consommation, nous relevons des tendances à la baisse, une diminution des prix a été enregistrée au niveau de la production et une stabilité au niveau des prix au détail. Comme constaté, la hausse des prix est due principalement à une baisse de la disponibilité du poulet au niveau des bâtiments d’élevage et une diminution importante de l’offre du poulet sur les marchés durant cette période (loi de l’offre et la demande). Ce qui explique une baisse sensible des mises en place en prévision du mois de ramadhan et une hausse des prix des intrants alimentaires et biologiques qui a découragé les petits éleveurs à se rétracter. Les prix du poulet de chair sortie abattoirs/tueries ont enregistré, eux aussi, des hausses durant ce deuxième trimestre 2021. Ainsi, l’Observatoire relève dans sa note de conjoncture un maintien des prix durant cette période à des niveaux importants, des prix dépassant les 300 DA le kilogramme pour les poulets «vidés» dans différentes wilayas du pays. Il y a lieu de signaler que la majorité des petits éleveurs (2 000 à 4 000 sujets), exerçant la plupart au niveau des serres avicoles et qui travaillent le plus souvent de manière informelle, préfèrent plutôt les abattages au niveau des tueries agréées ou non agréées plutôt que les abattoirs. Malheureusement, ces tueries existent toujours et beaucoup ne répondent toujours pas aux normes de salubrité et d’hygiène.
T. K.

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