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jeudi 18 avril 2024

Hausse des cas de contamination au coronavirus Le virus prospère sur le relâchement généralisé

Alors que la quatrième vague de Covid-19 s’installe progressivement en Algérie avec une hausse des cas de contamination dépassant les 150 cas positifs par jour, un relâchement total et inquiétant est observé au sein de la population dont un grand nombre refuse carrément de se faire vacciner sous différents prétextes.
Les cas de contamination au Covid-19 continuent d’augmenter depuis quelques jours, dépassant les 160 cas quotidiennement, après être descendus bien au-dessous de la barre des 100 cas. Le bilan publié hier par le ministère de la Santé faisait état de 180 nouvelles contaminations.
Une situation inévitable, au regard de l’attitude de la population qui continue à bouder le vaccin. Pourtant, la situation sanitaire n’est pas figée et les appels à la prudence se multiplient, surtout avec la quatrième vague qui s’installe en Algérie et le relâchement observé à travers l’ensemble des wilayas. Les mesures barrières élémentaires semblent avoir été oubliées par une grande partie des Algériens. Dans les lieux publics comme les marchés, le port du masque et la distanciation physique sont abandonnés. Concernant le port du masque de protection, les contrôles devant les administrations, écoles et transports publics ne sont plus effectués. L’allégement des mesures de lutte contre le virus, la non obligation du port du masque et les bilans quotidiens plutôt rassurants, semblent mettre les citoyens en confiance, le conduisant a baissé la vigilance.
Même les campagnes de vaccination lancées çà et là dans l’ensemble du pays n’intéressent plus les citoyens. Seuls 11 millions d’Algériens sont vaccinés, dont moins de 5 millions ont pris deux doses et 6 millions se sont contentés d’une seule dose. Le taux de vaccination sur les campus ne dépasse pas les 1 %. Même constat pour le corps médical qui refuse de se faire vacciner et où seuls 20 % l’ont été. Idem pour les enseignants. «Un nombre loin de celui attendu à la fin de l’année en cours, estimé à 20 millions de vaccinés», a regretté le ministre de la Santé. «La situation stable pour l’instant ne signifie pas la fin de l’épidémie et la prudence est aujourd’hui de mise», alertent les spécialistes qui appellent à la vigilance et à la vaccination massive, seul rempart contre le virus.
Pour relancer la campagne de vaccination, les spécialistes de la santé ont invité le ministre Benbouzid à revoir la communication autour de cette campagne de vaccination massive contre le Covid-19. En plus des appels incessants au respect des mesures barrières et à la vaccination massive, certains spécialistes ont demandé également à mettre en place «le pass sanitaire». Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Pr Kamel Sanhadji, insiste : «Il y va de la sécurité sanitaire des citoyens». Pr Kamel Djenouhat, président du Conseil scientifique de l’Etablissement public hospitalier (EPH) de Rouiba, a plaidé lui aussi pour l’utilisation du pass sanitaire, en vue d’encourager les citoyens à se faire vacciner, vu que la vaccination est cruciale pour briser la chaîne de contamination, assurer une large couverture de la société et faire face à toute éventuelle nouvelle vague du virus.
Pour sa part, le président de l’Association des maladies infectieuses, Dr Mohamed Yousfi, a préconisé l’adoption d’une nouvelle stratégie de communication avec l’apport de spécialistes et des différents médias nationaux pour booster l’opération de vaccination qui doit être, selon lui, «obligatoire». Recommandant, à son tour, l’application du pass sanitaire pour l’accès aux établissements publics, Dr Yousfi a qualifié la vaccination d’attitude civique pouvant prévenir la propagation du virus.
Louisa A. R.

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